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Nous ne voulons pas mourir : 18, 24 et 27 Août 2026

18 août 2026

Je viens de m’apercevoir que l’électricité extérieure était coupée. C’est bête, c’est quelque chose qui aurait dû immédiatement me venir à l’esprit. On est sur les générateurs intérieurs depuis un mois et deux semaines donc. Il nous reste un mois et demi environ, au-delà de ça ils vont couper. On doit trouver une solution pour les recharger, sinon le système de commande des mines va aussi tomber en panne et nous ne pourrons plus sortir. Et moi je ne pourrai plus écrire sur le poste. Et puis aussi on ne pourra plus faire cuir notre nourriture, il faudra la manger crue. Sans l’électricité nous ne sommes pas grand-chose.

Je ne réalisais pas la chance qu’on avait en fait. Les bâtiments qu’on utilise sont encore solides et en bon état, ils disposent tous d’un générateur intérieur ce qui fait qu’on a encore l’électricité, et il y a très certainement des batteries cachées dans les caves. Les générateurs sont dans de petites cabanes collées aux bâtisses. Je viens de penser… Si on n’utilise qu’un seul bâtiment et qu’on coupe l’électricité dans les autres, on aura peut être du courant plus longtemps ? Il faut que j’en discute avec tous les autres. Je reviendrai dans un moment.

24 août 2026

Je n’ai pas eu le temps de revenir plus tôt. Il m’a fallu un moment pour réunir tout le monde, et pendant deux jours nous n’avons fait que parler de ça. Il y avait ceux qui pensaient que si on réduisait notre consommation de courant, on réduisait aussi nos chances de survies, et les économes qui pensaient comme moi. Finalement on a eu le dernier mot, parce que ceux qui étaient contre l’arrêt de 3 des 4 générateurs n’avaient en fait jamais vraiment réfléchi à la question, et leurs arguments n’étaient donc pas solides. Après cela il a fallu choisir quel bâtiment tout le monde occuperait, on a pris celui du Nord-Ouest vu que c’est de ces deux directions que vient la majorité des attaques. On a transporté les effets de tout le monde dans ce bâtiment, et ensuite on a réfléchi à comment couvrir le reste des bâtiments vu que plus personne ne serait dedans. Après mûre réflexion on a décidé de laisser en permanence deux personnes sur le toit des bâtisses inoccupées, avec un lance-flamme pour chaque groupe histoire de maintenir les bêtes à distance le temps que plus de monde arrive pour défendre.

Ça a plutôt bien marché vu que le surlendemain un autre groupe de créatures est venu attaquer une zone non-défendue, et qu’on a réussi à les tuer assez facilement. Cela dit, elles n’étaient qu’une dizaine, c’est curieux il y en a moins ces temps-ci. Ça ne fait bien qu’un mois et trois semaines, mais plus le temps avance moins on se fait attaquer. C’est toujours éprouvant et on risque toujours nos vies, mais ça n’a rien à voir avec les premières batailles. Peut être qu’elles préparent quelque chose, et qu’on va se faire surprendre en beauté. C’est vrai que leur intelligence est assez développée…

Bref après j’ai pu me reposer hier, pendant la nuit ça a été mon tour de garde sur le bâtiment sud, j’étais avec Frank, un grand gaillard d’1m90, probablement 90 ou 100 kilos, qui parle très peu et se contente de tirer sur les ennemis quand il y en a et de fumer des cigarettes quand il n’y en a pas. Mais lorsqu’il parle, on l’écoute, car c’est un ancien militaire (il a facilement 45 ans) décoré plusieurs fois. Donc niveau stratégie et tactique il nous aide pas mal.

Pendant que j’étais avec lui, il n’a rien dit, comme à son habitude, et il a fumé pendant un bon moment. On dirait qu’il a fait une provision de clopes et de briquets. Mais à une heure avancée il s’est arrêté et a agrippé sa kalachnikov, en regardant autour de lui. Nerveux, j’ai regardé aussi, mais je n’ai rien vu. Presque rien vu. Il y a juste eu deux yeux. Je n’avais jamais vu ça chez aucune créature, que ce soient les originelles ou les chiens. Mais mon cœur a quand même manqué un battement. Nos regards ne se sont croisés qu’une fraction de seconde, mais ça a été suffisant. J’ai vu dans ce regard une haine incommensurable, une faim terrible mais par-dessus tout, et c’est ça qui m’a fait flipper, j’ai senti dans ce regard une malice qui dépasse l’entendement, quelque chose qui vous met mal à l’aise rien que de l’envisager. Juste après ça les deux yeux ont disparu et je crois avoir entendu un très léger bruissement de là où je les avais vus, mais j’ai peut être rêvé. Deux minutes après ça Frank s’est détendu et a recommencé à fumer, et on est rentrés une bonne demi-heure après.

Et on en arrive à aujourd’hui. J’ai découvert quelque chose qui nous a tous mis mal à l’aise. Dans le bâtiment sud il y a une petite trappe, que personne n’avait vue, probablement parce que quelqu’un avait mis sa couchette dessus et à cause de la poussière. J’ai préféré ne pas l’ouvrir, mais je l’ai immédiatement signalé à ceux qui n’étaient pas loin. On a voulu résoudre ça rapidement. Lili, qui était avec moi, a demandé si on n’avait rien pour savoir au moins si c’était une cave ou un sous-terrain, et on s’est rappelé le détecteur thermique. Ça fait partie des affaires que Frank nous avait dit de prendre quand on a commencé à préparer le bunker. Il y a un placard entier de compteurs, détecteurs et autres outils bizarres mais bien utiles. On l’a mis au-dessus de la trappe et on l’a allumé. Et malheureusement c’est bien un sous-terrain qu’on a sous les pieds. Et qui dit sous-terrain dit risque d’invasion un jour ou l’autre. On ne sait pas jusqu’où il va, mais ce qui est sûr c’est qu’il relie le bâtiment sud et le bâtiment est (il y a une autre trappe), et continue loin vers le nord est. Ça ne m’étonnerait pas qu’il aille jusqu’aux villes voisines.

On ne s’est pas posé de question, on a mis tout ce qu’il y avait de plus lourd sur les deux trappes et on a barricadé les portes. Ce n’est pas aussi sûr que les barbelés et le champ de mine, mais on n’a rien de mieux. On a averti les autres ensuite, en leur disant que ça allait, que ce qu’on avait fait suffirait, mais on voyait dans leur regard qu’ils n’étaient pas dupes. Enfin toujours on a été plus rassurant que quelqu’un qui aurait dit « c’est fini on va tous crever ». Quelques uns d’entre nous ont commencé à dire qu’ils espéraient que les restes de l’armée nous trouvent, qu’on soit évacués vers une zone sûre, que ce cauchemar s’arrête une bonne fois pour toute. Il ne faut pas longtemps pour briser l’esprit d’un homme et le faire réagir comme un enfant. Ceux qui sont restés lucides n’ont rien dit, conscients que ce pourrait être dangereux de briser l’espoir de ceux qui ont besoin de se rattacher à quelque chose pour se sentir en sécurité. Je suis lucide, mais je ne peux m’empêcher d’espérer qu’on nous trouve effectivement, et qu’on n’ait plus jamais à entendre parler des créatures. Le monde des hommes me manque.

27 août 2026

Il s’est passé quelque chose d’affreux peu après que je me sois arrêté d’écrire. C’est… Ça commence… Ceux qui ne sont pas assez forts pour surmonter ça… C’était un jeune d’à peine 19 ans je crois… Il faisait des études de droit dans l’Ohio, il était venu dans un petit village à 10 kilomètres d’ici pour revoir un peu sa famille… Ils ont du tous mourir pendant l’invasion, en tout cas il est arrivé ici seul. Hier on ne sait pas trop ce qui l’a pris, il a pris une kalachnikov et s’est enfui dehors en hurlant, a passé les barbelés, le champ de mines qui était alors désactivé et a continué toujours tout droit, jusqu’à disparaître de notre champ de vision. On a bien essayé de le raisonner quand on a vu qu’il avait un problème, mais rien n’y a fait, il semblait ne pas nous entendre. Après ça, on a entendu quelques coups de feu pendant 5 minutes, et puis le silence est retombé. Le pauvre garçon doit être mort. Quelle folie…

Et ça nous guette tous. Qui dit que demain, je ne vais pas succomber à un accès de folie, prendre une arme et suivre son chemin, ou pire, abattre tous les autres avant de me suicider, ou encore faire sauter les bunkers, ou encore… Mon dieu quelle horreur, j’ai du mal à réaliser. C’est vrai que nous ne sommes que des restes d’une humanité désormais décimée, sans espoir, que notre espèce ne domine plus le monde, que nous avons trouvé nos prédateurs. C’est vrai que nous sommes seuls, en train de tenter de survivre sans raison précise, alors qu’on sait très bien qu’on n’est plus très loin de la fin. C’est vrai que… Je devrais arrêter de dire tout ça, je suis en train de m’enfoncer dans mon pessimisme. Ce n’est pas bon de faire ça dans ce genre de situation.

J’y pense, c’est peut être bien à cause des trappes qu’on a découvertes qu’il a perdu la boule. Avoir ça diminue grandement notre sensation de sécurité, forcément j’ai envie de dire. Les bâtiments sont condamnés, mais il est évident que ça ne suffira pas en cas d’attaque massive. Maintenant, quand on monte la garde, on a toujours un œil qui se tourne derrière nous, vers les portes des bâtiments. Je dois avouer que maintenant j’ai peur de ces portes. J’ai peur de les voir sortir de leurs gonds et laisser place à des créatures assoiffées de notre sang. Ce serait notre mort assurée. C’est l’heure de mon tour de garde, je reprendrai l’écriture plus tard.

Texte de Magnosa

2 commentaires:

  1. Heh heh !
    Ils sont en danger

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  2. Genial !
    Ça me rappelle les "ecrit des survivants" du jeu Hordes.fr a l'epoque

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