Quelques mois après le suicide familial qu'avait commis la famille Suzuki dans des circonstances mystérieuses, la préfecture de la ville de Gunma décida de démolir leur maison, alors située en banlieue. Mais la nouvelle parvint aux oreilles d'un groupe d'étudiants Tokyoïtes passionnés par le surnaturel, au point qu'ils avaient même nommé leur quatuor, composé de deux filles et deux garçons, "Le Club de Recherches Paranormales". Il va donc sans dire que dès qu'ils eurent vent de l'existence de cette maison vide dans laquelle des suicides avaient eu lieu, ils s'étaient empressés de s'organiser pour l'explorer avant qu'elle ne disparaisse, poussés par cette soif de découvrir quelque chose d'inédit, le frisson de pénétrer dans un endroit taché du sang de ses anciens occupants.
Quand le groupe arriva, la maison semblait déjà en cours de démolition. La porte avait été retirée de ses gonds, et à l'intérieur, certains murs avaient été abattus. Au sol, le désordre régnait.
S'avançant prudemment parmi les décombres, le groupe commença son exploration, armé d'une caméra vidéo. “Bonjour, Mr et Mme Suzuki ! Permettez qu'on entre !” crièrent-il alors qu'ils pénétraient dans le hall. “Est-ce votre cuisine ?” “Puis-je utiliser vos toilettes ?”
Après quelques temps, alors que le reste du groupe s'amusait, l'une des deux filles commença à être effrayée par l'ambiance vide et pesante que dégageait l'endroit, en arrivant au point où il lui était impossible d'avancer sans se coller à l'un de ses amis. Plus par agacement que par compassion envers la pauvre fille, le groupe se décidé à partir. “Au revoir, merci de nous avoir permis de vous rendre visite !” lancèrent-ils avant de franchir le seuil de la porte, inexistante. Ils stoppèrent l'enregistrement de la caméra, et grimpèrent en voiture.
Sur le trajet, la seconde fille du groupe sortit un objet brillant de sa poche, et le montra au reste du groupe. “Regardez ! J'ai trouvé cette bague dans la maison. On devrait la garder dans la salle du club en souvenir.”
Le jour suivant, le groupe se réunit chez le propriétaire de la caméra afin de visionner leurs explorations de la veille.
“Bonjour, Mr et Mme Suzuki ! Permettez qu'on entre !
- Bienvenue.”
Ils furent pétrifiés. Une voix inconnue, qu'ils n'avaient pas entendue lors du tournage, avait été enregistrée sur la bande. Le visage pâle, il continuèrent de fixer l'écran, sur lequel on voyait l'un d'entre eux qui pénétrait dans une grande pièce carrée.
“Est-ce votre cuisine ?
- Oui.”
Les quatre amis sentirent des sueurs froides leur couler le long de l'échine. La vidéo se poursuivit.
“Puis-je utiliser vos toilettes ?
- Je vous en prie.”
“Au revoir, merci de nous avoir permis de vous rendre visite !
- Ne partez pas !!!!!!!”
Pendant une dizaine de secondes après la fin de la bande, tout le monde resta silencieux. Ils se cherchaient du regard les uns les autres, comme pour confirmer que ce n'était pas leur imagination. Mais d'un coup, la sonnerie de leurs téléphones portables retentit, en simultané.
De concert, ils sursautèrent, mais voyant que le numéro qui s'affichait sur leurs quatre écrans était le même, ils se jetèrent un regard effrayé mais entendu, et décrochèrent.
“………..”
Dans le téléphone des deux garçons et de la fille qui les avait poussés à écourter leur exploration, on pouvait entendre un sifflement léger et continu.
Mais dans l'appareil de celle qui avait emmené la bague, une voix féminine retentit. La même que sur la vidéo.
“…..Bonjour, ici Suzuki. Pourriez-vous me rendre ma bague ?”
Ils ont l'air gentils ...
RépondreSupprimerOuais c’est des chouettes types qui veulent un peu de compagnie ^^
SupprimerOn a presque envie d'y retourner avec un magnéto pour taper la discute ;)
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