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Spotlight : Don't play with your life

Il est déjà très tard dans la nuit, mais tu ne dors toujours pas. Tu t’en fiches, c’est les vacances. Tu n’as pas sommeil et tu n’arrives pas à lâcher ta console de jeu. Au bout d’un moment, un besoin pressant te pousse à descendre de ta mezzanine. Tu te diriges vers les toilettes tout en continuant ta partie. Pas besoin de regarder où tu vas, il fait noir et tu connais le chemin par cœur. Tu sais exactement à quel moment t’écarter pour ne pas trébucher sur la plante en pot qui traîne dans le long couloir.

Tu n’allumes pas la lumière et t’éclaires avec l’écran de ta console. Même lorsque tu as fini, tu restes assis pour finir ton niveau. Pendant ce temps, tu n’as pas conscience des dizaines de paires d’yeux qui t’observent dans la minuscule pièce. Tu finis par perdre et tu profites de cette pause pour sortir. Tout en te lavant les mains, tu gardes un œil sur l’écran de ta console posée à coté de toi pour voir ton score. Pas terrible. Tu recommences une partie. Tu retraverses le couloir, les yeux rivés sur l’écran. Pour rejoindre ta chambre, tu passes devant plusieurs pièces plongées dans le noir dont les portes sont restées ouvertes. Tu n’as pas conscience des bras qui en sortent pour essayer de t’attraper au passage.





Tu regagnes ta chambre et grimpes dans ton lit. Alors que ton pied quitte le dernier barreau de l’échelle, tu ne remarques pas la main noire et déchiquetée qui a failli saisir ta cheville. Les écouteurs vissés dans les oreilles pour entendre la musique de ton jeu vidéo, tu n’entends pas les monstres sous ton lit qui grondent, menaçants. Tout ce qui occupe ton esprit, c’est ton jeu vidéo. Tu adores ce jeu. Il s’appelle « Don’t Play With Your Life ». Tu ne comprends pas le titre, mais c’est plutôt marrant. Le héros est un petit garçon qui doit essayer de sortir de chez lui sans se faire tuer par les monstres qui vivent dans sa maison. Il n’y a aucun moyen de se défendre, on peut juste fuir et se cacher dans les placards. À chaque niveau, il y a plus de monstres, moins d’endroits où se cacher, et plus de distance à parcourir.

Tu joues encore un moment, mais les yeux commencent à te piquer. Tu éteins alors ta console et tu tends le bras pour la poser sur l’étagère. La créature sous ton lit en profite pour t’attraper le poignet. Tu hurles. Mais c’est trop tard.

Tu te réveilles. Tu es dans ton lit, il fait encore nuit. Tu es soulagé. Tout ça n’était qu’un cauchemar. Tu regardes par la fenêtre. Le ciel est dégagé mais on ne voit pas la lune. Bizarre. Tu essayes de te rendormir, mais il y a des bruits dans la maison. Tu décides de te lever pour aller voir, quand tu remarques quelque chose. Ta console de jeu. Par terre, cassée. Comme si on l’avait faite tomber. Comment est-ce arrivé ? Tu l’as pourtant bien posée sur l’étagère… Et puis tu te rappelles ton rêve. Quand la main t’as saisi le poignet, tu as lâché ta console sur le coup de la surprise.

Tout à coup tu te sens mal. Et si tu n’avais pas rêvé ? Tu regardes autour de toi mais tu ne vois aucun monstre dans ta chambre. En tremblant, tu te diriges vers le couloir pour vérifier la source des bruits. Tu passes la tête par l’encadrement de la porte, puis tu sors. Tu remarques soudain que le couloir n’est pas celui dont tu as l’habitude. Puis tu entends un grognement sourd. Par réflexe, tu te caches dans le premier placard que tu vois. Pourtant il n’y a pas de placard chez toi à cet endroit. Pas le temps de te poser des questions, les grognements se rapprochent.

Tu entrouvres la porte pour voir ce qui se passe. Une silhouette inhumaine passe près te toi sans te voir et s’éloigne. Tu es pétrifié. Tu n’oses pas sortir, mais ton corps ne t’obéit plus et tu sors contre ta volonté. Tu t’enfonces dans la maison. Cette fois c’est sûr, ce n’est pas la tienne. Mais comment es-tu arrivé là ? Tu tentes de reprendre le contrôle de toi-même, mais c’est comme si tu étais télécommandé, tu ne décides rien. Tu marches au hasard dans cette maison inconnue quand un cri retentit dans ton dos. Tu te retournes vivement et te retrouves face à face avec une créature hideuse. La peur te tord le ventre. Tu essayes de crier, mais à la place, tu prends la fuite. Tu entends la chose derrière toi qui te poursuit.

Pendant que tu cours, un coin de ton cerveau comprend ce qui ce passe, mais tu refuses de l’admettre. Tu trébuches et tu t’étales de tout ton long. La créature se penche sur toi. Elle a des mains noires, sinistres, déchiquetées. Alors qu’elle se penche sur toi, le titre de ton jeu vidéo prend alors tout son sens. « Don’t Play With Your Life » : ne joue pas avec ta vie…

 L'auteur n'a pas signé le texte. 

La fin des temps

J'ai été le premier à voir un ange tomber du ciel.
J'étais en train d'observer les étoiles depuis mon jardin quand je l'ai vue : une lumière aveuglante traversant le ciel à toute vitesse. Quelques instants plus tard, un humanoïde ailé s’écrasait dans mon jardin.


Il mesurait bien trois mètres, si bien que j'ai dû faire beaucoup de place dans le salon et me servir de deux matelas pour lui faire un lit où il pourrait se reposer. Il était salement amoché. Une partie de son torse avait été arrachée par ce qui m’a semblé être une immense mâchoire, découvrant son impressionnante ossature. Ses yeux avaient également été arrachés de leurs orbites, et l’une de ses ailes semblait avoir été déchirée avec violence.


Il a passé la plupart de son temps inconscient, et les rares moments où il se réveillait, c’était pour balbutier dans une langue inconnue.


Il ne m'avait adressé la parole que deux fois. La première avait été pour me révéler son nom. La seconde était la réponse à une question qui me brûlait les lèvres depuis qu’il était tombé du ciel, à savoir ce qui lui était arrivé. Le regard dans le vide, il m’a simplement murmuré : "La guerre".


Quelques heures après qu’il m’a répondu, je l’ai trouvé sur sa couche, les yeux fermés et le teint pâle. Je devais me rendre à l’évidence : il était mort.


Dans les jours suivants, d’autres anges sont tombés du ciel. Cependant, ceux-là étaient déjà morts. Leurs corps avaient également été mutilés, parfois si profondément que si ce n'était pour leur grande taille et leurs ailes, nous n’aurions certainement jamais su qu’il s’agissait d’anges. Et plus le temps passait, plus il en tombait, comme autant de lumières éblouissantes traversant les cieux.

Bien que beaucoup de gens aient paniqué, la paix a pu être préservée, même si nombre de théories du complot circulaient à propos de ces anges tombés du ciel. Finalement, cette pluie macabre était devenue un spectacle habituel, si bien que les gouvernements ont rapidement rouvert les voies de commerce international, et les transports publics du même coup.


Lorsque la pluie de cadavres s'est enfin arrêtée, les gens en furent enchantés. Par contre, quand la terre a commencé à se fissurer, ils le furent beaucoup moins.
Lorsque le feu et la lave ont commencé à se répandre à travers les fissures, à engloutir villages, métropoles et forêts, les gens se sont précipités vers les monastères, les églises, les mosquées et les temples, partout où ils pensaient qu'ils pourraient trouver des réponses, en vain.


Quand la terre s'ouvrit davantage, et que les fissures s'écartèrent pour vomir des hordes de démons, nous avons enfin fini par comprendre.


Tout comme les anges, les démons étaient tous morts. Leurs corps avaient été atrocement mutilés, et ce spectacle était presque plus effrayant que celui de leurs opposés tombés du ciel. Je pensais, non, nous pensions tous que le Ciel et l'Enfer étaient en guerre l'un contre l'autre, mais, en fait, ils s'étaient alliés. Contre autre chose, quelque chose de pire.


Et cette "chose", avait gagné.

Spotlight : Mirrors

Elle s'appelle Mathilda.


C'est une jeune fille fraîche, douce, plutôt jolie.


Sa vie est comme un songe.
Elle est étudiante. Ses camarades l'aiment bien. Elle a beaucoup d'amis. C'est le genre de personne qui s'entend facilement avec tout le monde.
Elle est amoureuse. Elle ne le lui dira jamais; elle aussi a ses faiblesses. Elle se fond dans la masse. Elle se fond dans la vie.


Elle avoisine les vingt ans.
Oh, elle a le temps.


Une nuit, elle se sent mal. De la fièvre? Elle a froid. Vraiment froid. Elle cauchemarde. Puis, soudain, une vive lumière, et elle est sortie de sa torpeur.


Quelle nuit horrible. Mais il faut qu'elle se prépare.
Juste avant de partir, elle jette un regard distrait dans son miroir, et s'étonne de sa pâleur. Elle se demande si elle n'est pas finalement malade.


Mais personne n'a rien remarqué.


De jour en jour, Mathilda se regarde sans cesse et ne guérit pas. Le monstre réfléchissant lui jette à la figure, sans relâche, la vision de son corps en piteux état. Elle se sent morne. Elle s'inquiète. Maintenant, son teint vire presque au gris.


Mais personne n'a rien remarqué.


Elle a encore froid. Toujours froid. Combien de temps s'est écoulé? Elle n'a plus la notion du temps. Son corps, il semble dépérir.
Les miroirs l'effraient. Où sont tous ses amis? Cette image d'elle... Elle a peur.


Mais personne n'a rien remarqué.


Un jour, elle se décide enfin. Cela ne peut plus durer. Elle doit en parler à quelqu'un. Il faut qu'elle se regarde.
Le miroir. Il est derrière elle. Courage. Elle se retourne.


Il n'y a rien.


Une violente lumière; une violente obscurité.
Elle est enfermée. Il n'y a pas d'air. Il n'y a rien ici, sous terre.


Oh, Mathilda, tu n'as plus le temps.


Mais personne n'a rien remarqué.


L'auteur n'a pas signé le texte.

Apocalypse, chapitre 1 - Prologue

Quelle galère.
Bon, c'était un peu de ma faute, j'avais attendu le dernier moment pour trouver un stage, du coup, ils en avaient trouvé un pour moi. Il faut dire qu'ils ne rigolent pas à la Sorbonne. Même quand tu es un étudiant en lettres avec les meilleures notes de ta promotion, tu n'as aucun traitement de faveur. Moi qui voulais me la couler douce avec un stage dans une grande entreprise, sans trop de travail... Et à présent, je me retrouvais dans un avion avec ce vieux fou.

« Toi qui veux devenir enseignant, nous t'avons trouvé un stage au côté d'un professeur d’université très célèbre. Tu vas pouvoir beaucoup apprendre de lui ! »

Spotlight : Le loup de Bachman Hill

Vous vous croyez à l'abri malgré l'absence de vos semblables à Bachman Hill ? Que la légende qu'on vous a racontée des dizaines de fois est totalement absurde et incohérente ? Détrompez-vous car vous n'êtes pas seuls durant vos visites dans cette ville fantôme car le loup de Bachman Hill vous guette...

Il vous a repéré depuis que vous avez cassé le cadenas des grilles avant que vous n'exploriez les rues brumeuses, ricanant comme des hyènes en effrayant quelques personnes de votre groupe en imitant le cri d'un fantôme avec une voix grotesque et stéréotypée qui ne marche que sur les enfants...


Puis, vous vous enfoncez dans la forêt après avoir bu des litres d'alcool que vous avez récupéré dans une boutique en oubliant de vérifier la date de péremption des fameuses bouteilles, mais bon, c'est connu que les jeunes étudiants de la génération actuelle sont têtus comme des mules et se la jouent hors la loi avec leurs aînés, consommant de temps en temps des stupéfiants pour ne pas être « Has Been » et parce que ça vous rend « Awesome » et « Gangsta » durant une Skin Party...

Mais pendant votre promenade, après avoir débité des conneries à cause de la consommation d'alcool et de stupéfiants, vous et vos amis, vous avez cru entendre des branches qui se brisent et des feuilles mortes qui grincent, sans même réagir à la disparition de l'un de vos proches. Vous continuez votre balade forestière en pensant que ce n'est qu'un lapin...


Soudain, vous vous retournez et vous apercevez une énorme masse noire qui se déplace à quatre pattes derrière votre groupe, vous clignez des yeux et elle a disparu de votre champ de vision, était-ce une hallucination due à votre consommation illicite ou avez-vous réellement vu cette chose menaçante ?

Trop de questions se bousculent dans votre esprit ainsi que celui de votre groupe dont vous remarquez seulement qu'il manque une seconde personne, réduisant votre groupe à trois individus. Vous et deux gars qui accompagnaient vos amies qui ont disparu mystérieusement...

La panique vous envahit et vous vous séparez durant une course-poursuite suite à l'apparition de la chose qui semble affamée, vous n'arrêtez pas de vous retournez afin de vérifier si elle est toujours derrière vous ou non lorsque vous trébuchez à cause de la racine d'un arbre. Des cris vous percent les tympans : ce sont les deux gars qui hurlent de douleur et qui tentent de lutter contre la chose, en vain....

Finalement, le silence revient, la brume s'épaissit, vous ne voyez plus rien, vous êtes seul, la peur vous envahit, vous plongeant dans la psychose ainsi que dans la paranoïa, vous vous mettez à rire à cause de la folie et les hallucinations vous font voir les cadavres de vos deux amies qui restent méconnaissables à cause du fait qu'elles sont dans un sale état.

Pendant que vous vous noyez dans les abysses de votre esprit qui est sous le contrôle de la folie, la chose revient et vous fait face, ce n'était autre qu'un énorme loup noir aux yeux bleus,les babines dégoulinantes de sang encore frais, ses dents sont à découvert et ses oreilles baissées, il plonge sur vous, refermant sa mâchoire sur votre gorge...

Oh et j'oublie, vous aussi, je vous observe et je vois que vous voulez aussi explorer Bachman Hill malgré les avertissements que vous avez entendu...


L'auteur n'a pas signé le texte.