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Anatomie Divine (1) - Scolopendre éxomorphique


Temps approximatif de lecture : 4 minutes. 


Il était 5 heures lorsque nous avons quitté le camp. Et malheureusement, j'avais dû utiliser un peu d'eau potable à cause des vents violents pour être sûr de pouvoir éteindre le feu. Mith était toujours malade, et j’essayais de garder autant de provisions que possible afin qu'elle guérisse au plus vite. Enfin, cela faisait maintenant deux jours que nous étions partis de la cité, or j'avais l'impression que notre exil avait débuté depuis des semaines. Au point que je ne pensais pas que notre squat miteux me manquerait. Et plus nous avancions, moins il était facile de respirer. J'avais l'impression que ces interminables dunes de cendres dansaient. De violentes bourrasques nous balayaient, nous forçant toujours un peu plus à nous emmitoufler dans nos écharpes. Puis le brouillard s'est levé subitement, me permettant de vérifier si mon chariot fonctionnait toujours correctement. C'est ainsi que je transportais Mith, ma fille, atteinte d'une paraplégie. Cet engin m'avait coûté jusqu'à mes dernières économies. Mais alors que je regardais devant moi, les quelques caravanes que je voyais au loin il y a encore cinq minutes étaient à présent cachées par une épaisse couche de cendres. Nous progressions à l'aveuglette, et mes jambes commençaient à souffrir.

Bonjour à toutes et à tous

Temps approximatif de lecture : 4 minutes. 

Je vais directement rentrer dans le vif du sujet. Il faut que je m'en débarrasse. J'ai besoin que vous m'aidiez.

Les explications, tout d'abord. Je pense qu'il faut que vous compreniez la situation, sinon tout cela vous paraîtra bien trop étrange. J'habite dans une grande ville, dans un immeuble au sein d'un quartier plutôt calme. Mes relations avec mes voisins de palier sont courtoises (même si je dois avouer que ce ne sont pas des gens particulièrement intéressants) et il m'arrive occasionnellement de dîner avec certains d'entre eux. En clair, je menais une vie banale, travail, amis et dodo. Mais, comme vous vous en doutez, quelque chose s’est produit.

CFTC a 10 ans !


 À occasion particulière, publication particulière. Le blog de Creepypasta From The Crypt a été ouvert il y a exactement 10 ans aujourd’hui. 10 ans ! Je ne sais pas si Rob Nukem, l’administrateur qui a créé le Blogger, ou Max le Fou, son prédécesseur qui a fait commencer l’aventure sur une simple page Facebook, se doutait que la communauté prendrait cette envergure et durerait aussi longtemps. En ce qui me concerne, je dois aussi dire que c’est une immense fierté de me trouver là et de rédiger ce message à cette occasion. J’ai rejoint CFTC à la fin de l’été 2013, et j’ai pris mes fonctions d’administrateur un peu avant l’été 2014, et je dois bien dire que, pendant les premières années, cette histoire d’anniversaire des 10 ans était un peu une blague. « Vous imaginez quand CFTC aura 10 ans ? »

Damnatio memoriae



Temps de lecture approximatif : < 1 minute


Des eaux grouillantes d'une mer de larmes et de regrets,

Je vis émerger une bête frappée d'anathème.

Et sous ses dix cornes sept têtes couronnées du péché,

Et sur ces sept têtes l'empreinte de noms de blasphème.

À la table du Roi



Temps de lecture approximatif : 2 minutes


On raconte souvent qu’autrefois, un Roi très puissant organisait chaque année un grand repas, auquel il conviait les personnages les plus illustres de son royaume.   
   
Pour certains, être à la table du Roi durant ce repas était une consécration, l’objectif de toute une vie, démontrant à tous une réussite sociale certaine. Pour d’autres, il s’agissait de la plus fiable des garanties de devenir riche et influent. S’asseoir à la table du Roi était un privilège réputé inestimable, et, pour y accéder, la concurrence était féroce, mais, malheureusement, comme vous devez vous en douter, les places y étaient très limitées.   
   
Neuf. C’était le nombre de sièges disponibles autour de la table du roi, une table ovale, teintée d’or et ornée des plus belles émeraudes du continent. Seulement neuf, dont un qui était, bien évidemment, réservé au Roi lui-même. Ainsi, sept autres étaient destinés à l’élite du royaume, ceux qui n’avaient cessé de briller et qui rayonnaient par leur puissance. Un avocat reconnu, un chef de la pègre comme un peintre émérite pouvait se voir réserver un siège.  
   
Il ne restait donc qu’une place de libre, et le Roi, dans son immense bonté, la destinait à l’un de ses sujets, tiré au hasard dans les registres de naissance de tout le royaume.   
   
Alors, à l’approche du tirage au sort, la table du Roi était dans tous les esprits, des villes les plus bourgeoises jusqu’aux bourgades les plus rurales. Il y avait bien quelques commérages concernant ce repas, mais si ces ragots avaient le don d’effrayer les moins téméraires, ils ne suffisaient guère à dissuader les gagnants de cette étrange loterie.   
   
Et puis vint une année où c’est un enfant qui fut tiré au sort. Mais pas n’importe lequel, le plus misérable de tous les enfants. Celui-ci vivait à la campagne, dans un taudis que même les rats avaient déserté. Sa veuve de mère était une prostituée notoire de la région. Celle-ci, consciente de l'opportunité de son fils, utilisa l’entièreté de ses économies pour payer une voiture le menant à la capitale.   
   
Bien sûr, l’enfant appréhendait le repas, mais il restait animé par un infaillible espoir, celui de sortir de la misère.   
   
Arrivé au majestueux Palais Royal, il fut chaleureusement accueilli par les serviteurs. Mais l’enfant portait encore ses habits terreux, et on lui signifia qu’un bain lui ferait le plus grand bien. On l’emmena sans plus tarder à une magnifique baignoire. L'enfant ne put s’empêcher de l’admirer pendant quelques secondes, c’était la première fois qu’il en voyait une de cette forme, et de cette couleur.   
   
Il s’y installa, l’eau chauffa rapidement. Quelle sensation incroyable ! L’enfant se détendait enfin, il profitait de chaque seconde passée dans ce bain. Jamais le garçon n’avait connu tel luxe. Il avait eu raison d’espérer.   
   
À quelques pièces de là, dans la salle de réception, tous les autres convives étaient déjà installés. Mais étrangement, ce soir-là, autour de la table ovale, il n’y avait que huit sièges, et pas un de plus.   
   
En effet, l’enfant n’avait pas besoin de siège, étant donné que sa place était sur la table elle-même.   
 
Le garçonnet, aveuglé par sa pauvreté, avait pris la marmite pour une baignoire, et c'est ainsi qu'il cuisit.  
 
Après ce funeste bain, le lardon fut cuisiné, puis dégusté par l'ensemble des invités. Ces derniers étaient très reconnaissants envers leur hôte de leur offrir, chaque année, un mets aussi rare, et cette année, aussi tendre.  
 
Le garçon avait tout de même eu le privilège d'être à la table du Roi.


Texte de Sawsad