Je n’ai pas pu reprendre
l’écriture aussi vite que prévu, nous avons été assaillis par un groupe
de bêtes assez hargneuses, il devait y en avoir une vingtaine. Le
premier jour on a réussi à en tuer huit, après elles sont parties se
cacher dans une baraque abandonnée pas loin. On a été réveillés très tôt
le deuxième jour par l’explosion d’une des mines, quand on est sortis
l’une d’elles était déjà empêtrée dans les barbelés. Ces saletés sont
méfiantes, elles essayent de se débrouiller pour éviter les mines. Si
celle qui a fait exploser la mine n’avait pas fait un faux-pas, elles
seraient peut être rentrées. On a tué le reste par la suite, et puis le
troisième jour on a remplacé la mine et réarrangé les barbelés. 5 hommes
montaient la garde pendant que 3 s’affairaient à ces tâches. J’étais de
ceux qui montaient la garde. Heureusement on n’a pas été plus attaqués.
Je vais pouvoir continuer ce que j’étais en train d’écrire l’autre jour. Après avoir parcouru la distance qui nous séparait de notre logis, on a rentré la camionnette, fermé l’ouverture dans les barbelés, activé les mines et on s’est barricadés à l’intérieur. Les autres, nous voyant arriver en trombe, ont tout de suite compris et ont commencé à charger les armes, à distribuer les positions et à donner les directives. Nous étions au total 48, chaque fenêtre des 4 bâtiments était couverte et on avait en plus trois gars sur les toits. Je m’occupais de la fenêtre est du troisième bâtiment au rez-de-chaussée. En somme j’étais en première ligne.
On est restés pendant 3 jours les yeux fixés sur l’horizon, se relayant de temps en temps avec ceux qui pouvaient se reposer, et on a attendu l’assaut. Chaque minute semblait aussi longue qu’une année, et le moindre mouvement au loin nous faisait réagir au quart de tour. Autant dire qu’on a gâché des munitions avant leur arrivée. La peur était palpable autour de nous, je pense que si elle était visible au moyen d’une aura, cette aura aurait empli le bunker entier et les alentours. On avait limite l’impression de les sentir derrière nous et qu’au moindre de nos mouvements elles nous sauteraient dessus et nous arracheraient la tête.
On était loin d’imaginer qu’on serait encore plus tétanisés à l’approche de nos ennemis. Lorsque la première créature est apparue dans mon champ de vision, j’ai cru que mon cœur allait s’arrêter définitivement. Mes yeux ne pouvaient plus se détacher de cette face hideuse qui humait dans notre direction l’odeur de chair fraîche qui devait se dégager de nous. D’autres sont apparues progressivement, jusqu’à emplir l’horizon. Tétanisé, je ne pouvais ni bouger un membre, ni hurler, ni appuyer sur la gâchette de mon arme. Je me suis juste pissé dessus comme une proie qui se sait condamnée face à son prédateur. Elles se rapprochaient lentement, leurs petits yeux qui ne distinguaient probablement pas grand-chose rivés sur nous, la gueule légèrement ouverte, laissant apparaitre leurs crocs tranchants. J’ai vu ma vie défiler devant mes yeux, et j’ai senti bien en avance la mort se pencher sur moi.
Et puis une détonation a retenti, avec une déflagration conséquente : les créatures étaient arrivées aux mines et, ne les ayant pas repérées, en avaient fait sauter une, tuant trois d’entre elles. Surprises, elles se sont arrêtées, considérant le nouveau danger potentiel. Au même moment, les autres ont ouvert le feu sur elles. Je me suis réveillé soudainement et ai fait de même, essayant d’en tuer le plus possible avec peu de jacks, même si c’était difficile. Prises au dépourvu, elles ont vivement battu en retraite, nous laissant croire qu’on allait avoir la paix pour un petit moment. On en avait tué en tout une bonne cinquantaine, tout le monde avait abandonné son poste pour les canarder. C’était idiot évidemment, si elles étaient arrivées sur deux fronts en même temps, ça aurait causé notre perte.
La journée suivante, on n’a pas subi de représailles, elles ne se sont même pas manifestées. Mais on savait qu’elles étaient restées non loin et qu’elles n’étaient pas en train de passer leur chemin. C’était certes oppressant, cependant notre victoire de la veille nous avait redonné espoir. Une fois encore, on n’a pas compté sur leur intelligence terriblement élevée pour des créatures non-humanoïdes et apparues il y a peu. Le surlendemain de la première attaque, elles sont revenues sur le même front. On n’a pas attendu pour les mitrailler, mais curieusement elles n’en avaient cure, et continuaient d’avancer obstinément. Leur comportement n’a pas changé lorsqu’elles ont atteint le champ de mine et en ont fait sauter plusieurs. Les autres sont venus nous prêter main forte comme la première fois, et le nombre de créatures abattues s’accroissait rapidement. On avait de plus en plus l’espoir de pouvoir vaincre les bêtes dans notre pauvre bunker.
Notre sentiment de puissance a été de courte durée. Derrière nous un cri a retenti. C’était une des rares femmes qui étaient avec nous qui nous criait de revenir, car les créatures attaquaient sur le front opposé. Horrifiés, ceux qui avaient abandonné leur poste s’y sont rués. On a ainsi eu beaucoup plus de mal que la première fois à les repousser, et beaucoup de mines ont explosé, au point que lorsqu’elles ont de nouveau battu en retraite, elles n’étaient pas loin des barbelés. On a pu en abattre une centaine sur le front ouest et un peu moins sur l’est. Mais c’est vraiment peu, plus on en abattait, plus il y en avait qui passaient au-dessus des cadavres et continuaient l’assaut. L’espoir nous a lâché aussi vite qu’il nous était venu.
On a essuyé plusieurs autres attaques par la suite, elles ont essayé diverses stratégies, mais on a réussi à les repousser pour l’instant. Cela dit, 11 d’entre nous y ont perdu la vie, car parfois les attaques se faisaient quand on replaçait les barbelés ou installait d’autres mines. J’ai trouvé le vieux poste informatique sur lequel j’écris il y a une semaine, au début je ne savais pas quoi en faire, et puis j’ai décidé d’écrire ce témoignage, au cas où quelqu’un serait amené à trouver ce pc après notre mort. J’espère qu’il ne sera pas détruit.
Ce soir, nous avons un répit de courte durée. Un certain nombre de bestioles a passé son chemin et continue à avancer dans les terres, mais il en reste quand même beaucoup installées non loin. Plus le temps passe, plus elles s’approchent du bunker. Je pense qu’on ne pourra pas durer encore longtemps. Nous avons besoin d’aide.
Cette entrée est un peu courte, mais la suite de l'histoire est déjà en chemin. Gardez l’œil ouvert !
Je vais pouvoir continuer ce que j’étais en train d’écrire l’autre jour. Après avoir parcouru la distance qui nous séparait de notre logis, on a rentré la camionnette, fermé l’ouverture dans les barbelés, activé les mines et on s’est barricadés à l’intérieur. Les autres, nous voyant arriver en trombe, ont tout de suite compris et ont commencé à charger les armes, à distribuer les positions et à donner les directives. Nous étions au total 48, chaque fenêtre des 4 bâtiments était couverte et on avait en plus trois gars sur les toits. Je m’occupais de la fenêtre est du troisième bâtiment au rez-de-chaussée. En somme j’étais en première ligne.
On est restés pendant 3 jours les yeux fixés sur l’horizon, se relayant de temps en temps avec ceux qui pouvaient se reposer, et on a attendu l’assaut. Chaque minute semblait aussi longue qu’une année, et le moindre mouvement au loin nous faisait réagir au quart de tour. Autant dire qu’on a gâché des munitions avant leur arrivée. La peur était palpable autour de nous, je pense que si elle était visible au moyen d’une aura, cette aura aurait empli le bunker entier et les alentours. On avait limite l’impression de les sentir derrière nous et qu’au moindre de nos mouvements elles nous sauteraient dessus et nous arracheraient la tête.
On était loin d’imaginer qu’on serait encore plus tétanisés à l’approche de nos ennemis. Lorsque la première créature est apparue dans mon champ de vision, j’ai cru que mon cœur allait s’arrêter définitivement. Mes yeux ne pouvaient plus se détacher de cette face hideuse qui humait dans notre direction l’odeur de chair fraîche qui devait se dégager de nous. D’autres sont apparues progressivement, jusqu’à emplir l’horizon. Tétanisé, je ne pouvais ni bouger un membre, ni hurler, ni appuyer sur la gâchette de mon arme. Je me suis juste pissé dessus comme une proie qui se sait condamnée face à son prédateur. Elles se rapprochaient lentement, leurs petits yeux qui ne distinguaient probablement pas grand-chose rivés sur nous, la gueule légèrement ouverte, laissant apparaitre leurs crocs tranchants. J’ai vu ma vie défiler devant mes yeux, et j’ai senti bien en avance la mort se pencher sur moi.
Et puis une détonation a retenti, avec une déflagration conséquente : les créatures étaient arrivées aux mines et, ne les ayant pas repérées, en avaient fait sauter une, tuant trois d’entre elles. Surprises, elles se sont arrêtées, considérant le nouveau danger potentiel. Au même moment, les autres ont ouvert le feu sur elles. Je me suis réveillé soudainement et ai fait de même, essayant d’en tuer le plus possible avec peu de jacks, même si c’était difficile. Prises au dépourvu, elles ont vivement battu en retraite, nous laissant croire qu’on allait avoir la paix pour un petit moment. On en avait tué en tout une bonne cinquantaine, tout le monde avait abandonné son poste pour les canarder. C’était idiot évidemment, si elles étaient arrivées sur deux fronts en même temps, ça aurait causé notre perte.
La journée suivante, on n’a pas subi de représailles, elles ne se sont même pas manifestées. Mais on savait qu’elles étaient restées non loin et qu’elles n’étaient pas en train de passer leur chemin. C’était certes oppressant, cependant notre victoire de la veille nous avait redonné espoir. Une fois encore, on n’a pas compté sur leur intelligence terriblement élevée pour des créatures non-humanoïdes et apparues il y a peu. Le surlendemain de la première attaque, elles sont revenues sur le même front. On n’a pas attendu pour les mitrailler, mais curieusement elles n’en avaient cure, et continuaient d’avancer obstinément. Leur comportement n’a pas changé lorsqu’elles ont atteint le champ de mine et en ont fait sauter plusieurs. Les autres sont venus nous prêter main forte comme la première fois, et le nombre de créatures abattues s’accroissait rapidement. On avait de plus en plus l’espoir de pouvoir vaincre les bêtes dans notre pauvre bunker.
Notre sentiment de puissance a été de courte durée. Derrière nous un cri a retenti. C’était une des rares femmes qui étaient avec nous qui nous criait de revenir, car les créatures attaquaient sur le front opposé. Horrifiés, ceux qui avaient abandonné leur poste s’y sont rués. On a ainsi eu beaucoup plus de mal que la première fois à les repousser, et beaucoup de mines ont explosé, au point que lorsqu’elles ont de nouveau battu en retraite, elles n’étaient pas loin des barbelés. On a pu en abattre une centaine sur le front ouest et un peu moins sur l’est. Mais c’est vraiment peu, plus on en abattait, plus il y en avait qui passaient au-dessus des cadavres et continuaient l’assaut. L’espoir nous a lâché aussi vite qu’il nous était venu.
On a essuyé plusieurs autres attaques par la suite, elles ont essayé diverses stratégies, mais on a réussi à les repousser pour l’instant. Cela dit, 11 d’entre nous y ont perdu la vie, car parfois les attaques se faisaient quand on replaçait les barbelés ou installait d’autres mines. J’ai trouvé le vieux poste informatique sur lequel j’écris il y a une semaine, au début je ne savais pas quoi en faire, et puis j’ai décidé d’écrire ce témoignage, au cas où quelqu’un serait amené à trouver ce pc après notre mort. J’espère qu’il ne sera pas détruit.
Ce soir, nous avons un répit de courte durée. Un certain nombre de bestioles a passé son chemin et continue à avancer dans les terres, mais il en reste quand même beaucoup installées non loin. Plus le temps passe, plus elles s’approchent du bunker. Je pense qu’on ne pourra pas durer encore longtemps. Nous avons besoin d’aide.
Cette entrée est un peu courte, mais la suite de l'histoire est déjà en chemin. Gardez l’œil ouvert !
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