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La pièce sans fenêtre


Temps approximatif de lecture : 4 minutes. 

Alors que ses doigts âgés et ridés se faufilaient dans la longue barbe qui encadrait son visage, le bruit est revenu. Seulement cette fois, il était plus fort.

Il était assis là, penché sur la table en chêne tachée qui était apparue il y a des années, sans explication. Elle était arrivée pendant qu'il dormait, absente la veille, présente le matin suivant. Probablement amenée par des gens d'en haut, avait-t-il déduit. C'est de là qu'il tenait tout. Dans cette pièce sans fenêtre. La seule pièce qu'il n'avait jamais connue en quatre-vingt quatre ans sur cette terre. 

Le son s'est à nouveau répercuté sur les quatre murs épais qui constituaient sa maison, à tel point que les flammes des bougies éparpillées sur la table ont tremblé avec vigueur, le reflet de leur lumière jaune dansant sur les yeux fatigués et vitreux d'un homme qui avait appris à les connaître comme des amies au fil des années.

Une secousse soudaine l'a éjecté de son siège, et l'a projeté sur le sol en terre battue. Alors que son esprit s'affolait, il a compris que cette pièce sans fenêtre, sa pièce, était en train de bouger. Des objets qui n'avaient pas été déplacés depuis des lustres se trouvaient maintenant éparpillés à l'intérieur, et les bougies elles-mêmes n'avaient pas résisté aux forces tumultueuses, qui les avaient renversées.

Il s'est levé en titubant. Instinctivement, il a cherché le bord de la table pour se soutenir, mais sa main n'a rencontré que la douleur de la cire chaude renversée sur le vieux meuble. La substance brûlait, mais rien n'était suffisant pour détourner son attention de l'état de la pièce et de la bousculade qui l'avait secouée.

Une autre embardée l'a projeté à terre. Mais contrairement à la première fois, il se sentait cloué au sol par cette force-ci, et se sentait hissé vers le haut. La table en chêne a tremblé comme jamais sur ses quatre pieds avant de céder à cette mystérieuse influence, et la dernière des bougies s'est éteinte alors. L'homme s'est retrouvé drapé dans l'obscurité.

Et puis soudain, plus de ténèbres. Le plafond s'est soulevé, laissant apparaître une lumière éclatante, plus éclatante que toutes celles qu'il avait pu voir auparavant. Les gens d'en haut, s'est-il dit. Lorsque ses yeux se sont adaptés à cette clarté nouvelle, la lumière brillante est devenue un plafond d'un bleu pur, sur lequel se déplaçaient rapidement des bouffées de blanc, ponctuant çà et là ce firmament azur.

La situation est néanmoins devenue encore plus étrange. Deux hommes, qui lui ressemblaient beaucoup à l'exception de leurs épaules plus jeunes et plus larges, se sont approchés de lui, chacun agrippant l'une des aisselles du vieil homme. Les gens d'en haut. Ils portaient des chapeaux jaunes en plastique et des gilets réfléchissants. Il s'est retrouvé hissé dans les airs, et déposé sur une plateforme en bois qui se trouvait à côté de sa pièce qu'il pouvait maintenant voir de l'extérieur. Seulement, il y avait désormais beaucoup plus à voir que les limites de ses quartiers.

Il semblait être sur une plage, ou du moins, il en avait l'impression. Toute sa vie, on lui avait parlé d'endroits comme celui-là, et le mot « plage » était le premier qui lui venait à l'esprit en cet instant. Dans toutes les directions, des gens de tous les âges l'entouraient, des expressions de vaste émerveillement et d'hystérie tapissant leurs visages. Pour la première fois, on lui avait offert une nouvelle perspective qu'il n'avait jamais imaginée, même dans ses rêves les plus fous. Pour la première fois, il était capable de voir sa pièce pour ce qu'elle était vraiment.

C'était une boîte, et à en juger par la profonde dépression creusée dans le sable adjacent, et elle semblait avoir été enterrée là depuis des éons, n'ayant plus jamais vu la lumière du jour jusqu'à sa violente extraction il y avait à peine quelques minutes.

La foule a brusquement rugi, encouragée par un individu qui avait sauté sur la plate-forme en bois à côté du vieil homme. C'était un homme d'âge moyen portant un costume rayé et un chapeau haut de forme noir. Comme une sorte de meneur de jeu dérangé.

« Bienvenue à tous !» a-t-il crié. « A la toute première capsule temporelle humaine au monde ! »

Ce texte a initialement été réalisé par Peter Bowman sur creepypasta.com, et constitue sa propriété. Toute réutilisation, à des fins commerciales ou non, est proscrite sans son accord. Vous pouvez tenter de le contacter via le lien de sa création. L'équipe du Nécronomorial remercie également King Shadow qui a assuré sa traduction de l'anglais vers le français à partir de l'originale, Sawsad et Orizy qui ont participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et Antinotice et Gordjack qui se sont chargés de la correction et la mise en forme. 

2 commentaires:

  1. J'aurais cru que le vieux était en fait un jouet dans un coffre. Dans le style les jouets ont une conscience comme dans Toy Story

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  2. Le début m'a fait penser au film "La plateforme"

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