Le sol tremble. De puissants
sons se font entendre tandis que des vibrations gargantuesques se font
ressentir au sein de la colonie. Un hurlement immense fait vibrer une
nouvelle fois les galeries souterraines qui s'écroulent pour la plupart
dans un fracas de terre et de pierres.
L'absence de mâles, morts pour la majorité pendant la recherche de nourriture hivernale laisse les mères désemparées et sans défense. La plupart envisagent de fuir, essayant de repousser l'inévitable, tandis que certaines tentent d'affronter leur destin alors que les autres peinent à comprendre ce qui leur arrive, ce qui les attaque.
Profitant d'un mouvement de panique et de nouveaux éboulements, scellant le destins d'amies, d'enfants et de parents, un groupe de survivantes atteint la surface, brûlante et inhospitalière. Tandis que la majorité fuit, désemparée, certains osent lever leur regard vers ce qui cause ce désastre. Une vision d'horreur s'offre alors à eux : immense, la créature se dresse devant et au-dessus d'eux. Quatre pattes, un corps poilu, des crocs monstrueux, une gueule béante crachant de la bave par torrent, ainsi que des yeux gargantuesques et exorbités, la bête ne laisse paraître que son poitrail et sa tête démesurée.
Levant sa patte droite, un amas de chair et de poils pourvu de quatre longues griffes, l'ombre de celle-ci se met à recouvrir l'ensemble des rescapés. Les lâches fuient aussi vite qu'ils peuvent, abandonnant pour la majorité ce foyer qui les avait vu grandir, et leurs ancêtres avant eux. Pourtant, la plupart de ces âmes restent stupéfaites devant le monstre s'apprêtant à frapper et terminer le restant de l'abri, le restant de cette colonie perdue.
Se sachant condamnés dans cette immensité qu'est la surface, les survivants regardent le Béhémoth frapper continuellement sur les restes de leur ancienne demeure, où gisent par milliers leurs sœurs et leurs enfants. Alors que l'enfer se déchaîne, un son encore plus puissant se fait entendre, qui tétanise le peu de fuyards ayant réussi à survivre...
« KIKI ! LAISSE CETTE FOURMILIÈRE TRANQUILLE ! »
Texte de Daemoniack
Je m'en doutais mais j'avoue que la fin est bien x)
RépondreSupprimer😂😂😂😂😂😂😂😂😂😂
RépondreSupprimerLe kiki de Bigard !
RépondreSupprimerMoi, je trouve génial que celui qui a écrit le texte ait permis aux lecteurs de se mettre à la place des fourmis...
RépondreSupprimer"Levant la patte" => je croyais qu'il allait leur pisser dessus. Tout à coup, un tsunami de liquide brûlant déferla sur l'habitation.
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