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La cabane de Jacob


Temps de lecture :  2 minutes

J'ai le bout des doigts gelé. Maman n'a pas eu le temps de trouver mes gants. Je crois qu'elle était effrayée, j'aime pas quand elle est comme ça. Elle m'a dit de faire comme on avait dit : courir sans m'arrêter jusqu'à la forêt. Une fois dans les bois, passer devant le chêne brisé et suivre la rivière jusqu'à la cabane de Jacob. J'ai couru sans m'arrêter et je suis passé à côté du chêne cassé en deux. Mais comme il me faisait peur, je me suis un peu éloigné de lui et je me suis perdu. Maman a dit qu'elle me rejoindrait à la cabane, mais si je ne me dépêche pas elle va s'inquiéter.

J'espère que Rachel sera là aussi. C'est la femme de Jacob. Je l'aime bien, elle fait toujours des gâteaux qui sentent bon. Jacob, je l'aime un peu moins. Il me fait peur. Il ressemble au chêne brisé. Toujours voûté, à répéter qu'un jour on sera tous emportés. Maman m'a dit de ne pas écouter ses histoires. C'est un vieux monsieur et il a peur de tout, elle a dit.

La neige a commencé à tomber quand je suis passé à côté du chêne et maintenant, quand je me retourne, je ne reconnais plus le chemin. Je souffle dans mes mains pour me réchauffer comme m'a appris Maman. Aussi j'ai l'impression que les arbres sont de plus en plus grands, et même si je sais que ce n'est pas encore la nuit, je ne vois pas non plus le soleil. J'aimerais m'emmitoufler dans une bonne couette, comme celles de Jacob et Rachel. Chez eux, ils ont plein de lits et de couvertures. J'aime bien leur maison, j'y suis allé plusieurs fois. Ce que je préfère là-bas, avec les gâteaux de Rachel bien sûr, ce sont les passages secrets. Un jour, j'ai voulu emmener mon copain, le fils du boulanger, à la cabane pour lui montrer. Mais Jacob s'est mis en colère et nous a chassés. Je n'ai plus vu mon copain depuis.

J'ai tellement froid que je ne sens plus mes orteils. J'ai mal aux jambes et je crois que je marche depuis très longtemps. La neige tombe fort maintenant. J'ai crié pour qu'on vienne m'aider, mais ça n'a pas marché. J'ai entendu du bruit, mais je crois que c'était un animal. J'ai peur que la nuit tombe et que je me retrouve tout seul dans les bois. Il pourrait y avoir des monstres, comme dans les histoires de Jacob. Des monstres qui voudraient m'emporter.

J'ai vu une lumière, mais ce n'est pas la cabane. Je ne sais pas où je suis, mais je ne suis plus seul. J'ai entendu des chiens aboyer et des gens parler, je peux trouver de l'aide ici. J'ai voulu m'approcher, mais je me suis coupé le doigt sur le fil de fer piquant. Il y a des grandes tours, on dirait un château. Et il y a plein de maisons, toutes alignées. Il doit aussi y avoir des couvertures et j'espère, des gâteaux. Je vais faire le tour jusqu'à trouver l'entrée. Maman me manque.

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3 commentaires:

  1. J'ignore ce qu'il voit mais j'aime bien l'histoire.

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  2. Le lieu dans lequel il arrive à la fin fait très fortement penser à un camp de concentration : baraquements, mirador, barbelés, chiens...

    Jacob étant un prénom typiquement juif, je suppose que la cabane est une planque pour échapper aux rafles nazi et que si le fils du boulanger a disparu, c'est parce qu'il était inenvisageable de le laisser vivre / en liberté avec une information pareille.

    Le petit garçon et sa mère, juifs tous les deux, essayent donc d'échapper aux Allemands mais le gosse, se perdant, va gentiment aller frapper à la porte du camp...

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  3. Je frémis d'horreur rien qu'à penser au calvaire qui attend l'enfant sitôt les portes du camp passées..

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