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Le grand homme de Briarbell




Temps approximatif de lecture : 5 minutes


Nous aimions tous M. Winscot. Il ne se mettait pas en colère quand nous utilisions la piste de luge de sa propriété et il distribuait toujours les meilleurs bonbons d'Halloween du quartier. Alors lorsque nous avons appris qu'il avait été attrapé par le Grand Homme, ça a fait un choc pour tout le monde.

Vous ne devez pas le connaître, alors laissez-moi vous parler de lui. Le Grand Homme est une légende connue dans ma ville depuis des décennies. Ceux qui prétendent l'avoir vu disent qu'il mesure plus de deux mètres de haut et qu'il est mince et pâle avec un sourire extrêmement aimable. Mon père m'a dit que c’est un collectionneur, qu'il aime les "choses". Il dit que ce qu’il préfère, ce sont les gens tristes, les immeubles vides et les rêves. Je dois admettre qu'il m'a volé mes songes plus d'une fois.

Un dimanche, M. Winscot n’est pas venu à l’église, mais personne n'a trouvé ça bizarre. Puis quand le lundi est arrivé et qu'il n'était pas au travail avec mon père, les gens ont commencé à parler entre eux. Mes parents ont trouvé ça étrange, mais pas particulièrement inquiétant. Mais ensuite, les rumeurs disant que le Grand Homme l'avait attrapé ont commencé à courir les rues. Un enfant de ma classe a même dit qu'il avait vu celui-ci dans la maison de M. Winscot à travers une fenêtre. J'ai répété à mes parents les paroles de Jake, mais ils ont juste ris.

Tyler et moi passions à vélo devant chez M. Winscot tous les jours après l'école pour nous rendre chez notre ami Rory. Nous ne nous sommes jamais arrêtés devant chez lui pour voir le Grand Homme à travers les vitres comme Jake l'avait fait. Nous n'avons même jamais ralenti en approchant de la demeure.

Mais un jour, nous sommes restés jouer trop tard chez Rory. Et comme nous ne voulions pas rentrer à vélo dans le noir, nous avons appelé nos parents et demandé à rester dormir chez lui. Tyler a eu l'autorisation pour rester, pas moi.

J'ai essayé de ne pas regarder vers la maison de M. Winscot lorsque je suis repassé devant. J'ai failli y arriver, mais ma curiosité m'a poussé à jeter un coup d'œil en regardant derrière moi. Les lumières étaient toutes allumées et mes yeux ont immédiatement été attirés par le visage près de la fenêtre. J'ai vu le Grand Homme, il me regardait. Je me suis étouffé en paniquant et mon pied a manqué la pédale alors que j'essayais de gagner en vitesse. J'ai perdu l’équilibre l’espace d’une seconde, mes yeux ne pouvaient quitter le visage, puis j’ai pédalé aussi vite que possible pour rentrer chez moi.

Le lendemain matin à l'école, j'ai parlé du Grand Homme à Rory et Tyler. Ils ne m'ont pas cru, et bien sûr, ils ne croyaient pas Jake non plus. Je savais que je devais leur montrer, sinon ils auraient pensé que j'étais un menteur.

Nous avons attendu le soir et nous sommes ensuite allés à vélo en direction du cul-de-sac de M. Winscot. Le Grand Homme était là, comme je l'avais dit, et nous observait depuis la fenêtre au-dessus de la porte d'entrée. Cette dernière était si grande que j'en ai conclu qu’il devait faire au moins trois mètres de haut pour pouvoir regarder par la lucarne. Il souriait, mais son expression trahissait un certain mécontentement. Soudainement, Tyler est tombé de son vélo.

« Putain de merde ! Courez ! » Et nous avons couru.

Dès que nous sommes sortis des limites du terrain, nous avons tous commencé à parler dans une panique totale.

« J'arrive pas à croire qu'on ait vu le Grand Homme !

– Vous avez vu sa tête ? !

– Il faut prévenir la police ! »

Nous y sommes retournés le lendemain matin avec d'autres amis, mais le Grand Homme n'était plus là. Alors nous avons fait la même chose le lendemain, mais une fois de plus, nous n'avons vu personne derrière cette fenêtre. Nous avons commencé à nous demander s’il ne sortait pas que le soir. Et quelques nuits plus tard, alors que nous étions assis dans la cave de Rory en attendant qu'une pizza arrive, nous avons décidé de sortir en douce pour voir si notre théorie était vraie.

Nous avons tranquillement fait rouler nos vélos dans l'allée afin de gagner la rue et sommes partis rejoindre la maison de M. Winscot, déchirés entre l'espoir que le Grand Homme soit là et priant pour qu'il n'y soit pas.

Nous l'avons vu dès que nous nous sommes approchés. Il était toujours là, après tout. Et cette fois, il fronçait carrément les sourcils.

« Il est furieux, m'a soufflé Rory, il veut que nous restions éloignés.

– Je ne comprends pas pourquoi il ne sort que la nuit, a répondu Tyler pendant qu'il prenait une photo.

– Ne fais pas ça ! ai-je chuchoté, arrête de prendre des photos, tu vas l'énerver encore plus.

– Peut-être qu'il nous regarde la journée aussi, a dit Rory en haussant les épaules, peut-être qu'on ne peut le voir que la nuit parce que c'est là que les lumières du porche s'allument et brillent contre la fenêtre. »

C'était une pensée effrayante. Mais nous avons décidé de tester la théorie de Rory le samedi suivant, enhardis par l'hypothèse que le Grand Homme ne pouvait que nous regarder et ne jamais sortir.

Dès que le soleil s'est levé ce matin-là, nous sommes allés chez M. Winscot avec nos vélos. Nous devions nous rapprocher jusqu'à l’entrée de son allée, mais Tyler a juré avoir vu le Grand Homme toujours debout à la fenêtre.

J'ai placé mes mains en forme de jumelles en regardant vers la fenêtre et j'ai plissé les yeux pendant quelques minutes avant que Tyler ne dise soudainement « Partons ! » et saute sur son vélo avant de s’en aller en pédalant. Nous l'avons rattrapé quelques rues plus loin.

« Mais qu'est-ce qui t’a pris ? me suis-je écrié.

– Le Grand Homme... il était là, mais il avait l'air différent cette fois.

– Comment ça ? a demandé Rory.

– Je ne sais pas, il avait l'air en colère ou… quelque chose clochait chez lui, en quelque sorte. »

Il nous a fallu des jours pour convaincre Tyler de retourner voir la maison de M. Winscot et même après avoir accepté, il a insisté pour emmener son grand frère Matt avec nous. Matt n'était pas du tout impressionné par nos histoires. Il ne nous croyait même pas, mais il est quand même venu pour faire plaisir à Tyler.

Dès que nous nous sommes suffisamment approchés pour voir le Grand Homme par la lucarne, Matt est descendu de son vélo. Il l’a regardé fixement en plissant les yeux pendant un moment. Enfin, il s'est approché, plus près que nous n'avions jamais osé le faire. Nous l'avons suivi nerveusement en restant bien derrière lui.

Matt a remonté l'allée, puis a descendu le chemin de pierre jusqu'au porche. Nous n'avons pas osé le suivre aussi loin. Puis, Matt a monté les escaliers pour arriver jusqu’à la porte.

« Putain de merde ! » avons-nous entendu, suivi de toujours plus de jurons. Matt est soudainement parti en trombe de la maison pour dévaler le chemin, l'allée, et nous retrouver dans la rue où nous attendions.

« Que se passe-t-il ? lui a demandé Tyler.

– Il n'y a pas de Grand Homme ! a-t-il dit, à bout de souffle, il faut appeler les flics. Tout de suite. »

Et il avait raison, ce n'était pas le Grand Homme. Nous sommes restés assez longtemps pour voir la police défoncer la porte et découvrir le corps en décomposition de M. Winscot accroché au plafond où il s'était pendu. Il s'était décomposé comme s'il avait fondu depuis chaque jour où nous l'avions regardé depuis la route. Le pauvre bougre n'avait écrit aucune note et n'avait pas fait d'adieux, ne laissant derrière lui que le triste souvenir d'un homme d'âge moyen, divorcé, souffrant d'une profonde dépression bien cachée.

Il a fallu des semaines avant que les habitants de la ville ne se désintéressent de ce tragique suicide et des mois avant que les autres enfants ne cessent de nous demander de décrire le cadavre dans les moindres détails. Finalement, même Tyler et Rory ont cessé d'en parler. Tout le monde était passé à autre chose. Tout le monde, sauf moi.

Vous voyez, il y a un détail qui m'a toujours dérangé, une chose que je n'ai jamais dite à Tyler et Rory. Il s’agit de la première fois que j'ai vu "le Grand Homme", une fois où j'étais seul. Le fait est que la veille de sa disparition, j'étais passé devant chez M. Winscot. On pouvait le voir assis, seul dans sa cuisine en train de dîner. Mais il y avait aussi autre chose. À la fenêtre du deuxième étage, cet homme incroyablement grand et pâle qui me regardait fixement.

Il avait poliment affiché un large sourire.

Ce texte a initialement été réalisé par Rebecca Klingel sur Creepypasta.com, et constitue sa propriété. Toute réutilisation, à des fins commerciales ou non, est proscrite sans son accord. Vous pouvez tenter de le contacter via le lien de sa création. L'équipe du Nécronomorial remercie également Miss Cobra qui a assuré sa traduction de l'anglais vers le français à partir de l'originale, Sawsad, Daniel Torrance et Adiboy qui ont participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et Kintefleush et Noname qui se sont chargés de la correction et la mise en forme.

2 commentaires:

  1. Ya un détail qui me semble bizarre, ils disent qu'on ne peut pas voir le grand homme la journée alors que si c'était le corps du voisin il devrait être là la journée aussi non ?

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    1. Comme dit juste en dessous "peut-être qu'on ne peut le voir que la nuit parce que c'est là que les lumières du porche s'allument et brillent contre la fenêtre."
      Et puis c'est difficile de voir chez quelqu'un la journée, à moins de coller son nez à la fenêtre. Alors que la nuit, quand les lumières sont allumés, c'est beaucoup plus facile

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