L’indicible horreur tapie au cœur des ténèbres abscons, je ne suis guère plus qu’une bête traquant ses proies. Peut-être étais-je davantage fut un temps, mais mon esprit n’est pas certain et se refuse catégoriquement à toutes recherches. Cela importe t-il vraiment ? Oui, tout particulièrement dans ma situation. Je crois que des réponses sont indispensables.
Quoi qu’il en soit, mon estomac dévore mes tripes afin de me signaler son mécontentement. Très littéralement, je peux sentir l’acide gastrique s’insinuer dans le reste du corps. Alors, avec la lenteur qu’une sortie d’hibernation exige, j’ouvre les yeux, puis je gratte avec ferveur la terre au-dessus de moi. Mes longs doigts griffus, squelettiques et tordus selon une logique n’appartenant pas à ce monde, s’affairent à me creuser un tunnel.
Je le ressens, Lui aussi s’éveille peu à peu. Il se manifeste sous la forme de mon instinct. Instinct prévoyant les rochers, les fossiles ou tout autre obstacle, me permettant ainsi de les contourner. Plus l’acide me rongera, plus Sa conscience s’affirmera jusqu’à ce qu’il soit pleinement en moi. Ou en Lui, pour ce que j’en sais finalement. Ce n’est pas une voix intérieure, ni une quelconque divinité, mais simplement une puissance. Nous ne communiquons pas, nous ne nous voyons pas. Lorsque que cette force est présente, Elle exprime Sa volonté sous forme de pulsions et de besoins soudains contre lesquels je suis impuissant. Un compagnon qui ne se satisfait que de manger et se reposer. Et puis nous partons hiberner un temps, alors je me retrouve enfin solitaire lors de mes songes lucides.
L'ultime motte de terre ôtée, un violent rayon de lumière me brûle la rétine. Je continue mon ascension malgré tout. Je passe la tête, doucement. Il ne faut jamais se faire voir. Une forêt, le sol couvert de feuilles mortes comme à l’accoutumé. Mais au-delà de cela, les choses ont changé. Bien plus de bruits mécaniques au lointain, moins de bruits d’animaux. L’Homme a conquis cet endroit. Je me rappelle avoir dormi ici car à l’abri de la fourche et de la poudre. Le monde change, ce n’est pas ma première surprise matinale…
Je n’entends aucun humain pour l’instant, en dépit du fait que je tende l’oreille. Il m’ordonne de sortir. Aussi, je m'efforce de courir avec engourdissement vers la rivière afin de me désaltérer. Mon reflet ne s’est pas attendri avec les années. Un corps d’une pâleur absolue, des bras décharnés et immenses pour un tronc et des jambes minuscules. Ceux-ci mesurent près d’un mètre chacun, pour un corps ne dépassant pas le mètre cinquante des pieds à la tête. Ces doigts couronnés de griffes acérées, maculées de terre, sont tout autant disproportionnés. Mon visage est similaire à un œuf cabossé pourvu d’une gargantuesque bouche couvrant les trois quarts de mon faciès, laquelle n'arbore plus que quelques malheureux chicots pourris prêts à quitter le navire. Le dernier quart accueille deux yeux, si l’on peut les qualifier ainsi, s'apparentant à de microscopiques, presque imperceptibles, points noirs creusés dans le cuir nacré de mon visage. Mon ventre est pour le moment ridiculement desséché, mais à terme, il devrait grossir jusqu'à atteindre une circonférence qui doublera mon volume. Mes jambes, quant à elles, sont désespérément les mêmes. Ridiculement petites, mais absurdement musculeuses et puissantes, capables de me faire ramper et m’enfouir à des vitesses incroyables.
Je lape en très peu de temps de grandes quantités d’eau grâce à ma langue gigantesque se mouvant et se modelant sans difficulté. Soudain, mêlés à tous les bruits environnants, des sons alarmants parviennent à mes oreilles, me forçant à relever la tête aussi sec. Des pas.. Quelqu'un, ou du moins quelque chose, emprunte le chemin à proximité ! Je me précipite dans mon terrier aux abords de la route, le recouvrant méthodiquement de feuilles mortes, et observe la situation. Les pas résonnent, des pas de chiens. Il doit gambader dans les bois aux côtés de ses maîtres. Mécaniquement, je laisse mes bras traîner à l’extérieur du trou, recouverts d’une couverture sylvestre. Quoique "Mécaniquement", ne me semble pas l'expression la plus adéquate.
Le canidé montre finalement le bout de sa truffe, au détour d’un croisement. Malgré la distance, je hume ses émanations. La puanteur suave d’un garage mal isolé, de la boue, de la crasse et l’eau de Cologne de son propriétaire. Je peux voir les courses effrénées à la plage, la joie des jeux, la douceur des croquettes… Mais surtout, mon amour infini pour mes maîtres. Je peux voir une série de visages me câlinant, une maison immense que j’appelais chez moi… Je crois que ce sont mes souvenirs, et non les siens. J’étais un chien, fut un temps ? Que s’est-il passé ? À mesure que je me remémore, mes mains s’activent selon Son bon vouloir, et l'une d'entre elles pénètre dans le sol afin de remuer la terre et faire croire à une taupe. Ce que je hais les taupes, ces intruses qui entrent chez moi comme dans un moulin ! Mais c’est amusant de les chasser. L’animal s’approche avec méfiance de la terre que mes appendices agitent, et renifle afin d’estimer le danger. Je me souviens, je me souviens comment communiquer. J’aboie, un aboiement presque étouffé, de bête blessée. En retour, mon interlocuteur grogne. Il me prends comme une menace, un rival… Je réitère. En guise de réponse, il se jette sur la terre mouvante, et l’Autre en profite pour refermer brusquement mes doigts sur le museau de notre proie, avant de la ramener tout aussi brutalement sous terre, au son de ses piaillements apeurés.
Une fois rentré en sécurité, Il se met immédiatement à préparer notre repas. En tenant fermement le chien, le sinistre maître d’œuvre lui enfonce dans le dos une griffe qui rompt sa colonne vertébrale d'un coup, afin qu’il ne puisse continuer de se débattre. Dans un second temps, nous dévorons sans nous presser l'animal, alors encore vivant. Découpant, lamelle par lamelle, la chair à l’aide de nos ongles plus tranchants que des cisailles. Après quelques heures de lente consommation et avoir rejeté les os et nerfs, impropres à notre digestion, je me retire plus profondément dans le sol afin de me reposer.
Une fois repus et alerte, je remonte à la surface pour scruter les lieux. Il est tôt, très tôt, les bois sont donc déserts. Les restes du chien traînent encore à quelques dizaines de mètres, là où je les ai lancés la veille. Je demeure immobile, attendant patiemment le passage de quelque nouvelle victime. Le choix ne m’est pas donné, esclave de ma condition, et surtout de Lui. Le temps passant, de nouvelles vibrations de pas secouent le sol. Une odeur de sueur masculine me parvient alors, empestant jusque dans mon trou. Je me recroqueville. C'est une odeur menaçante, cette proie est dangereuse. L'infect relent finit par diminuer jusqu'à disparaître totalement, et je continue d’attendre silencieusement. Puis finalement, une nouvelle odeur, délicieuse cette fois, parvient à mes narines. Celle de la sueur d'une femme, d'une femme épuisée par une longue activité musculaire. Il n'y a pas seulement de la sueur pure, l'odeur véhicule également un parfum discret mais entêtant, typique des personnes souhaitant imposer leurs marques sans toutefois que cela ne se voie réellement. Plus diffuse est l’imprégnation froide des open space, du café et de la photocopieuse, et pourtant, elle s’accroche de façon presque indélébile au reste. Une senteur de femme fatiguée. À toute vitesse, j’agrandis la tanière car cette douce n’y entrera probablement pas autrement.
À mesure que la belle s’approche, des souvenirs ressurgissent, je me rappelle. De celle que j’étais avant. Je me vois, une brune croquant la vie. Une jeune adulte aimant passionnément son homme, du moins au début. Les sentiments sont comme un feu. Si personne ne les entretient, il finissent par s’essouffler, s’essouffler puis s’éteindre. A ce moment-là, ce n’était pas encore le cas avec Marc, mais je voyais bien qu’il préférait regarder ses amies plutôt que moi. Je ne le blâme pas, ce n’était pas faux pour moi non plus. Les seuls moments où je me sentais épanouie étaient au travail, les challenges continuels sont vraiment stimulants ! Contrastant drastiquement avec la monotone routine de notre couple vieux avant l’âge. Je réfléchissais souvent à cela pendant mes joggings, chassant ces sombres pensées le reste du temps et tentant de nous rendre heureux du mieux que je le pouvais. Marc en faisait autant, nous essayions de nous faire rire mutuellement comme si tout était comme au premier jour, en sachant que ce ne serait plus jamais le cas. J’en viens à penser que la facile sécurité d’une relation stable nous poussait à nous persuader de la vivacité d’un cadavre. Il arrivait même que nous parlions enfants, et même si je les aimais vraiment (je voulais être aide à l’enfance initialement, mais bon, le salaire est misérable malheureusement) et souhaiterais en avoir un jour, ce ne sera pas avec Marc. Ç’aurait été folie de faire des enfants avec l’absurde espoir qu’ils agissent comme le ciment de notre relation. Non, il fallait que l’un de nous deux prennent les devants et soit honnête, j'espérais que ce soit lui…
Nous nous mettons en place de la même manière qu’hier, cachés par les feuilles, les bras tendus sous le vert tapis et prêts à fondre sur la fille. Mon cœur saigne à cette idée. Pauvre âme, je n’étais pas différent d’elle fut un temps. Non, vraiment pas si différent de cette grande brune élancée approchant peu à peu de son heure fatidique. À l’instant où elle est à portée de voix, je pleure. Des sanglots de petits garçon traversent ma gorge et fusent au-delà de mes lèvres. La joggeuse s’arrête net.
« Il y a quelqu’un ? » demande-t-elle.
« Je...Je… suis perdu » chouiné-je en réponse.
« Où es-tu, mon grand ? Je vais t’aider ». Elle essaie de repérer le garçonnet au son.
« Ici, je suis tombé dans un trou ». Je parle faiblement et plaintivement.
« J’arrive, continue de parler. T’en fais pas, je vais te sortir de là ».
« Merci madame, comment vous appelez-vous ? ». Elle n’est pas loin.
« Lisa, tiens le coup. Je suis là ».
« J’ai peur, je suis tout seul dans le noir ». Plus que quelques mètres.
« Tu n’es plus seul maintenant, je suis avec toi ».
Lisa marche sur l'une de mes mains, qui accroche aussitôt son pied pendant que l’autre saisit sa cheville, et Il la tire vers son triste destin. La femme tente de résister, de s’accrocher aux racines et aux mottes, sans succès. Notre prise est trop ferme et la pression trop forte.
Elle hurle encore et encore, espérant une aide providentielle qui ne viendra pas. D’un geste sûr et rapide, Il plante sa colonne vertébrale, mettant fin à toute résistance, puis emplit sa bouche de terre afin de couvrir les sons qui s'en échappent. Ainsi, Il peut se mettre au travail, découpant délicatement chaque lambeau de peau que nous engloutissons aussitôt, ne pouvant résister à cette gourmandise. Ses yeux terrifiés suivent le moindre de nos mouvements, la moindre découpe, les larmes s’agglutinent au creux de ses joues. Mais à terme, son regard cesse de nous suivre. C’est alors que je comprends que la pauvresse n’est plus.
Je connais les humains. S’ils voient les restes que j'ai rejetés, ils traqueront le responsable, et tomberont à un moment ou un autre sur mon souterrain. Je dois me déplacer, trouver un autre endroit, et pour cela je me fie à mon instinct. À la nuit tombante, lorsque la forêt redevient solitaire, je me précipite alors au-dehors. Cette fuite éperdue, mais guidée par Lui, m’entraîne aux abords d’une petite abbaye. La bâtisse est entourée d’une sorte d’enclos paroissial que j’escalade sans difficulté. Mes griffes et mes longs bras me permettent de grimper aussi simplement qu'ils me permettent de creuser. Les jardins ne sont qu’un vaste cimetière bien entretenu, disposant de multiples arbres et par extension, d’un tapis automnal idéal. Sans m’attarder, je creuse mon tunnel près d’un tronc épais.
Le lendemain, je suis tôt aux aguets, particulièrement enjoué à l’idée d’être rassasié sous peu, et par conséquent de dormir paisiblement. J’examine discrètement les alentours, mais personne ne fréquente les lieux si ce n’est un curé et un gardien dans la fleur de l’âge. Puis, arrive enfin une famille, et avec elle une odeur qui me titille particulièrement. Celle d’une adolescente. Un délice, vraiment ! Un relent de parfum faussement luxueux, le genre que l’on vous offre à Noël pour ne pas se ruiner tout en étant socialement acceptable, mêlé à une odeur de cigarette à peine camouflée par de l’eau de toilette en spray à base d’alcool fort. Le tout étant lié par le parfum corporel typique de la puberté, transparaissant derrière une dose excessive de déodorant.
Les souvenirs remontent, je les vois, je me souviens. Oh oui, je me souviens de l’école. Ce lieu immonde. Voilà depuis le début de l’année qu’une gamine m’avait prise en grippe. Cette connasse ne pouvait pas m’encadrer, pour je ne sais quelle raison. Mon côté différent[e], certainement ? C’est vrai que j’aimais les mangas, le cosplay et tout ce qui est culture japonaise Otaku, mais ce n’était pas si exceptionnel que ça. Si ? En 2019 ? Bref, j’avais le droit aux brimades lorsque l’on se croisait dans la cours ou en perm. Il en avait résulté que j’évitais Christie au maximum… Et puis au fond, si j'avais été honnête avec moi-même, peut-être que j'aurais réalisé que c'était un peu de ma faute, également ? Peut-être que si mon style avait plus ressemblé plus à celui des autres filles… J'aurais été moins seule si je m’étais intéressée à des trucs plus communs. Psycho-Pass, Cowboy bepop ou la coupe de France de cosplay (j’en ai un super du Major à présenter) n’intéressaient pas vraiment les autres. En tout cas, pas dans mon lycée. Je me disais que si je faisais semblant, au minimum, en faisant genre que j’adorais ce qu’elles aimaient... je me serais un peu plus intégrée. Ça aurait pris du temps, mais les gens auraient certainement trouvé une autre cible avec un « bizarre » plus ostentatoire pour se moquer. Et enfin j'aurais passé des nuits tranquilles, sans boule au ventre, à craindre une journée de plus au purgatoire…
Il se prépare, et nous nous mettons en position, les bras tendus sous le feuillage mort. Discrètement, je continue d'observer la jeune fille, qui se tient à côté de ses parents et son frère. Elle a l'air de s'ennuyer profondément. C'est alors que l'ouverture que nous attendions apparaît enfin. La petite famille entre dans le bâtiment, sauf la jouvencelle prétextant une envie de prendre l’air. Elle s’allume alors une cigarette. Quant à moi, je ne traîne pas en besogne et me hâte d'imiter un écureuil, ce qui attire son attention. Dans l'optique de confirmer ses éventuelles craintes, je recommence avec une intonation plus lente, comme si j'étais blessé. La fumeuse s’approche alors, cherchant dans l’arbre le pauvre rongeur agonisant. Plus que quelques pas, moins d’un mètre, avant qu’Il ne saisisse ses pieds… Soudain, une voix autoritaire retentit, invitant fermement ma proie à la rejoindre. Celle-ci écrase prestement sa cigarette, et s’exécute. Les quatre bougres partent alors, me laissant là, le ventre vide.
Ce n’est pas possible, je ne peux la laisser partir ! J’ai besoin d’elle pour me souvenir davantage, pour me nourrir, pour dormir… Nous devons trouver une solution.
Nous la poursuivrons, nous la traquerons. Son odeur si particulière, si délicate, nous montre la direction. Une fois le jardin déserté, nous grimpons le vieux mur de pierre, et nous nous mettons en route. Bien sûr, la sortie de forêt et les déplacements les plus audacieux ne peuvent se faire que sous la protection du crépuscule, dans lequel le ciel ne baigne pas encore. Fort heureusement, la jeune dame n’habite pas si loin que ça du couvert des arbres. Une petite habitation de campagne située dans un quartier calme, à laquelle je parviens rapidement. Par une vitre, depuis ma cache, je repère successivement le père, la mère, le frère et, finalement, la divine demoiselle. Je profite donc de la fenêtre ouverte de la salle de bain pour me faufiler dans la demeure, ce n’est en effet pas rare que papa prenne sa douche le soir. Son père a les mêmes habitudes que le mien autrefois, une coïncidence amusante. Discrètement, je m’infiltre jusqu’à la chambre visée, et y pénètre à pas feutrés. Elle est vide. En revanche, ses effluves y sont omniprésentes, un bouquet d'odeurs si merveilleux qu’il en devient perturbant. Cependant, Il reste concentré et nous cache sous le lit sans hésitation, attendant le bon moment pour agir.
La jeune femme finit par rentrer, jetant du même coup ses chaussons au fond de la pièce. Je continue de guetter, ce n'est pas encore l’occasion parfaite. Après s'être assise à son bureau et avoir passé une ou deux heures devant son ordinateur, elle va enfin se coucher. Synchroniquement, je peux entendre toute la maison l'imiter. Il faut désormais que tous s’endorment profondément, et je pourrais frapper. Au bout d'un certain temps, les ronflements du père font grincer les murs, et la lycéenne cesse dès lors de se mouvoir sous sa couette. Depuis les pieds du lit, je sors ma tête avec une infinie précaution, et observe quelques instants ses chevilles, qui dépassent de la couverture. Il les saisit alors promptement, et tire de toutes mes forces. La jeune femme est propulsée hors de son lit, tellement surprise qu’elle reste sans voix, et Il s'empresse de la traîner dans ma cachette. Elle n'a le temps de pousser qu'un cri étouffé avant que nous ne perforions ses cordes vocales et son épine dorsale, mais cela sera sans doute suffisant pour alarmer les chambres voisines. Le père viendra sûrement s’enquérir de la situation, le repas est donc pressant. Il lacère le plus prestement possible, à pleines griffes, la chair et les membres de la petite avant de les dévorer goulûment. Je ne peux m’attarder. Comme je m'y attendais, la porte s'ouvre en claquant quelques minutes après le cri de ma victime, et les pieds poilus du gaillard apparaissent. À peine entend-il les résonances de ma déglutition qu'il se baisse pour regarder sous le sommier. Devant le choc de la scène, l'homme s'effondre d'effroi et de surprise.
"Il" profite de cette seconde, répit inespéré, pour foncer vers la sortie. Il nous précipite dans la salle de bain dont les volets ne sont jamais fermés. Nous la traversons dans un bruit de verre brisé, et montons sur le toit afin d'accéder plus aisément au champ non loin. Les lumières s’allumant dans toute la maison pressent considérablement l’opération. Nous descendons donc des tuiles le plus vite possible, et nous enfuyons.
En creusant mon repaire, j’entends les hurlements du patriarche dans la nuit et sa course insensée pour nous retrouver. Il n’y parviendra pas.
Il faut que je creuse en profondeur, nous avons bien mangé et je suis las. Une hibernation s’impose.
Texte de Wasite
Style d'écriture trop sophestiqué, c'est ce qui rend le texte très désagréable à lire. Chaque phrase est un excercice mental, et c'est plus chiant que beau.
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SupprimerC'est dommage y'avait vraiment une bonne idée derrière, mais impossible de comprendre quoi que ce soit... Un coup "je" un coup "il", non... imbitable.
Un exercice mental? Carrément... Il ne faut pas que tu lises du Flaubert ou du Rimbaud si tu considères cette histoire comme un exercice mental. Personnellement, je trouve que c'est très bien écrit! Certaines métaphores ne faisaient pas vraiment sens (un estomac ne peut pas dévorer des tripes) mais l'auteur essaie d'avoir un style unique, très compréhensible et bienvenu.
SupprimerEffectivement, c'est agréable de lire un texte soutenue pour une fois, la qualité est au rendez-vous et éloigne les kikous. D'une pierre deux coups. (et ça rime).
SupprimerJ'aime bien, mais il y a trop de mystères autour de la créature.
RépondreSupprimerOn sait que c'était une humaine, qu'il lui est arrivé quelque chose et qu'elle coabite avec quelque chose ( ce fameux "il"), peut être un parasite ? Qui la force a vivre sous terre et a manger des êtres vivants en plus de modifier son organisme.
Comment en est t elle arrivée la ? Comment son corps a t-il pu changer de cette fasson, si cette chose etait belle et bien une jeune femme en un zutre temps ?
Justement, non, on ne sait pas si c'est une humaine, ou un chien, ou rien. La créature "renifle" les souvenir de ses victimes et se prends pour elle.
SupprimerCe fameux "Il" est une entité qui a possédé le personnage, malgré ça "Il" lui a laissé un peu de contrôle et agit donc comme sont instincts. Par contre y a aucune information sur qui ou quoi était le personnage car ses "souvenirs" lui viennent lorsque les effluves d'une proie intéressante lui viennent aux narines. Ainsi ce personnage a d'abord les souvenirs d'un chien, puis ceux de deux femmes totalement différente. Ce fait est simple car cette désormais créature voyage a travers les époques en hibernant et les seuls choses qu'elle sache est que l'être humain évolue (donc elle n'est plus surprise de voir ces changements).
RépondreSupprimerAprès d'un point de vue physique, pour moi c'est un peu le cousin(e) du bon vieux Rake.
On dirait que cette créature à une sorte de pouvoir d'empathie.
SupprimerContrairement aux deux premiers post moi je trouve que c'est très bien écrit
RépondreSupprimerJustement ce changement de pronom est intelligemment mené et ce genre de texte est à mon s'en plus immersif du coup
Très bonne histoire ! Un conseil pour l'auteur, travaille un peu plus tes métaphores. Les belles lettres, c'est très bien, encore faut-il que ça ait du sens. Et, parfois, certaines figures sont impossibles à s'imaginer (on comprend ce que tu veux dire avec l'estomac et les tripes, au début, mais ça n'a pas vraiment de sens car un estomac ne dévore pas, il digère. Et il ne digère certainement pas les entrailles. A ta place, je serais partie directement des sucs gastriques, qui peuvent grignoter, ronger ou liquéfier, et qui peuvent être mis en relation avec les entrailles, car quand tu as très faim, cela se ressent dans tout ton corps). En tout cas, bravo à toi d'avoir essayé d'ajouter du style. La dualité entre "je" et "il" suivie du "nous" était très bien menée. Et le mystère que tu laisses planer à la fin était très bien mené aussi. Bonne continuation et j'espère te lire de nouveau !
RépondreSupprimerMerci à toi ! Je pensais justement aux sucs gastriques avec cette métaphore. En tout cas, je note ton conseil pour mes futures textes.
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