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Mon groupe de soutien préféré


Temps approximatif de lecture : 2 minutes.

Je suis le premier à l'admettre : je suis un bel enfoiré. Et très paresseux, par-dessus le marché. J’étais juste là-bas pour voir qui était l’idiot, parce qu'il y a TOUJOURS un idiot.

Ce groupe de soutien était tout ce qu'il y a de plus banal. Nous nous étions rencontrés en ligne, avions convenu d'un endroit calme où nous retrouver, puis, une fois dans cet endroit, nous nous étions tous assis en tailleur, de manière à former un cercle. Un vrai truc de hippies. Jérôme avait pris les devants en nous versant une tasse de thé à tous, avant de prendre la parole : « Je m'appelle Jérôme. Vous pouvez boire votre thé, mais uniquement après avoir révélé aux autres la raison qui vous a poussé à être avec nous ce soir. ».

Il nous avait alors raconté que personne ne l'avait jamais aimé. Je pouvais facilement deviner pourquoi : ce mec était moche comme pas deux. Il a bu une gorgée de thé pendant que la petite brunette prenait à son tour la parole : « Miyu, avait-elle dit, mes parents. »

Court et précis, pas de fioritures. Je l'aimais bien, cette Miyu. Ce n’était surement pas l'idiote du groupe.

Les personnes suivantes étaient un vétéran de guerre amputé des deux jambes, un homme d'affaires ruiné, un drogué et une vieille femme malade. Puis c’était à mon tour : « Je suis un enfoiré. Tout le monde me déteste », ai-je.

J’ai ensuite pris une gorgée bruyante de thé Oolong, tandis que le petit gros avec un œil au beurre noir prenait la parole pour nous raconter ses déboires de petit gros.

Nous étions tous assis tranquillement quand Jérôme s’écroula en arrière, suivi de Miyu. Seul le petit gros avait réagi : « Qu'est-ce qu’il se passe ? a-t-il crié en pleurnichant, je pensais que c’était un groupe de soutien pour les suicidaires ! ».

J'avais trouvé l'idiot.

« C'est le cas, ai-je répondu après avoir craché ma gorgée de thé. Ils soutiennent les suicidaires. Personne n'a envie de mourir seul, gamin. »

Il était devenu blanc comme un linge, les yeux rivés sur sa tasse. Qu'est-ce que j'ai adoré ce moment ! Ces réunions de suicidaires sont vraiment des endroits de choix pour un sadique, je n'ai jamais eu à lever le petit doigt !

Je vous avais dit que j'étais un bel enfoiré paresseux.

Ce texte a initialement été réalisé par Ipostatmidnight sur Short Scary Stories, et constitue sa propriété. Toute réutilisation, à des fins commerciales ou non, est proscrite sans son accord. Vous pouvez tenter de le contacter via le lien de sa création. L'équipe du Nécronomorial remercie également Kamus qui a assuré sa traduction de l'anglais vers le français à partir de l'originale, Lalya, Cherry-Draws, Magnosa, AngeNoire et Orizy qui ont participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et Yaamane et Litanie qui se sont chargés de la correction et la mise en forme. 

3 commentaires:

  1. Elle me dit quelque chose

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  2. Idem : il me semble l avoir déjà lue

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  3. C’est normal, la creepypasta a été republiée au Necronomorial,
    Bien que :
    Je préfère l’ancienne, elle peut facilement surprendre.
    Si je peux me permettre, pourquoi changer de syntaxe, la précédente était mieux (a mon avis).
    Exemple : première phrase.

    « Je suis le premier à l'admettre : je suis un bel enfoiré. Et très paresseux, par-dessus le marché. J’étais juste là-bas pour voir qui était l’idiot, parce qu'il y a TOUJOURS un idiot. »

    Alors que
    Première phrase originelle.

    « D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours été un crevard de la pire espèce. Vous voyez, dans un groupe de personnes, il y a toujours un idiot qui ne comprend rien à rien. Eh bien moi, je suis celui qui va trouver cet idiot, et le rabaisser ouvertement. Et pour ça, je suis un bel enfoiré, doublé d'un paresseux de haut niveau. Bref, la combinaison de trop. »

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