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Retour sous la terre


Temps approximatif de lecture : 5 minutes. 

Je pense que c'est peut-être la fin. Pour nous en tout cas. À cause de tout ce que nous avons accompli. J'ai eu tout le temps d'y penser depuis la dernière fois que j'ai pu voir le soleil. La dernière fois que je l'ai vu... Ce n'est pas la fin du monde, mais c'est certainement la fin pour nous. 

Je suppose que ça a commencé il y a presque un mois, même si ça aurait pu être avant. Il n'y a que les horloges éparpillées dans la maison pour me dire depuis combien de temps cela dure et la moitié d'entre elles sont mortes à présent. Quoi qu'il en soit, je m'éloigne du sujet principal. C'était aux infos, un bateau de croisière a coulé sans raison. Il n'a pas été endommagé, il a juste été emporté par le fond. Puis d'autres histoires dans ce genre ont afflué. Tout ce qui se trouvait sur l'eau coulait. Les plateformes pétrolières ont disparu. Les gens sur la plage ont été emportés dans l'abîme. Personne ne semblait capable d'expliquer pourquoi cela se produisait. Plus rien ne flottait. C'était étrange. Cela a occupé les gros titres dans les nouvelles pendant plusieurs jours jusqu'à ce que ça devienne effrayant.

C'est au cours d'une émission de télévision que les choses ont pris une autre tournure. Il s'agissait d'un reportage sur une plage, un reportage sur place à propos de cet étrange phénomène. Ils ne faisaient que recycler les mêmes questions que nous nous posions tous depuis des jours. Soudain, la panique a semblé s'emparer du visage de la journaliste, elle a crié tandis que la caméra s'inclinait rapidement vers le bas. Ses pieds étaient enfoncés dans le sable jusqu'aux tibias. Je me souviens avoir souri en pensant qu'il s'agissait simplement d'un caméraman trop sensible qui faisait une erreur, mais ensuite la caméra s'est effondrée. Les 10 secondes qui ont suivi ont montré non seulement la journaliste en train de s'enfoncer dans le sable, mais tous les autres. Tout le cirque médiatique qui était descendu sur la plage pour couvrir la même histoire. La journaliste qui était enfoncée jusqu'aux tibias une minute plus tôt était maintenant enfoncée jusqu'au torse. Le plan des gens qui se tordaient, hurlaient et coulaient s'est arrêté peu de temps après, car la caméra a été engloutie par le sable.

Les informations continuèrent quelques jours de plus avec ce sujet, mais il n'y avait rien à dire. Certains accusaient les dolines d'être responsables de ce qui se passait sur la plage, tandis que d'autres les critiquaient depuis la sécurité de leur studio du centre-ville. Les journaux étaient désormais une perte de temps. Il était beaucoup plus facile de regarder par la fenêtre. C'était plus ou moins une ville fantôme à l'extérieur. Tout le monde était à l'intérieur, cloîtré et effrayé à l'idée de quitter sa maison. Ça ne semblait pas avoir de sens. Les routes et les trottoirs étaient engloutis par l'herbe et la terre. Les panneaux de signalisation et les feux de circulation étaient engloutis par les plantes, tout comme les maisons.

Certains essayèrent de courir, sautant de toit en toit, à la recherche d'un endroit plus haut. Parfois, en parcourant ce qui restait des émissions de télévision, je voyais des gratte-ciels transformés en camps de réfugiés. Je n'avais fait qu'un seul voyage hors de la maison depuis le début de cette situation, en traversant les toits. J'avais essayé de m'approvisionner dans un supermarché voisin, mais ça n'avait pas été un succès et m'a semblé être une perte de temps. Il n'était plus qu'une carcasse quand j'y suis arrivé. Pillé et saccagé. J'avais toutes les preuves dont j'avais besoin pour constater à quel point tout cela était grave. Il est facile de nier quelque chose comme ça, peu importe ce que c'était, jusqu'à ce que ça semble vraiment vous affecter. Quand je suis rentré chez moi, j'ai remarqué quelque chose. Ma voiture n'était plus là. Enfin presque, on pouvait encore voir le toit dépasser de la végétation et du sol meuble. Et pas seulement ma voiture, toutes les voitures. De plus gros véhicules étaient toujours en vue, seulement partiellement cachés, mais ils descendaient lentement.

Quelques jours plus tard, tout le rez-de-chaussée était devenu souterrain. J'avais réussi à empêcher les fenêtres et la porte de s'ouvrir à cause de la terre, mais ce n'était plus qu'une cellule. Un tombeau. Pas un endroit où je voulais être. Je passais la plupart de mon temps près d'une fenêtre à l'étage, à regarder le monde hostile à l'extérieur.

Mon voisin est mort hier. Il est tombé de son toit et a été englouti par la terre. Il n'est pas le premier à faire ça. Ce qui est remarquable, c'est la raison pour laquelle il est tombé. Il essayait d'empêcher son chien de sortir. Le chien va bien. Enfin, je suppose que oui. Il s'est enfui. Les animaux ne sont pas affectés. C'est notre destin, à nous. Cette petite découverte nihiliste était trop difficile à supporter pour moi. Un putain de cauchemar éveillé. J'ai abusé de la bouteille et je me suis évanoui pour le reste de la nuit.

Quand je me suis réveillé, j'avais la tête qui battait et j'étais dans l'obscurité. J'ai appuyé sur les interrupteurs et tripoté les fusibles, mais il n'y avait plus de courant. J'ai pris la lampe de poche près du boîtier à fusibles et j'ai regardé autour de la maison pour voir s'il y avait des fournitures. En vérifiant l'étage, je l'ai vu. C'était la dernière lueur de lumière naturelle que je verrais jamais. J'avais pensé que c'était juste la nuit, que j'avais dormi toute la journée dans un coma éthylique. Le temps que je puisse traverser la pièce jusqu'à la fenêtre, elle avait disparu. J'étais sous terre. J'ai essayé de sortir. J'ai brisé le plâtre et les carreaux pour être accueilli par un jet de terre qui jaillissait de là où le ciel aurait dû être.

Je ne sais pas combien de temps il me reste à vivre dans mon cercueil de la taille d'une maison. Je n'ai qu'une quantité limitée de nourriture et d'air. J'ai un peu de lumière, quelques bougies et une boîte d'allumettes. La lampe de poche est morte depuis quelque temps. Mais tel est notre destin. Le destin de l'humanité. Notre retour sous terre.

Ce texte a été réalisé par un auteur anonyme sur Night Scribe . Pour toute réutilisation, à des fins commerciales ou non, veuillez contacter un de nos administrateurs sur nos plateformes, nous tâcherons de vous répondre. L'équipe du Nécronomorial remercie également Naveen qui a assuré sa traduction de l'anglais vers le français à partir de l'originale, Seven, Kitsune et Orizy qui ont participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et Lykaon et Yaamane qui se sont chargés de la correction et la mise en forme.

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