Temps approximatif de lecture : 4 minutes.
“We stopped checking for monsters under our bed, because we realized there were inside us”
- Le Joker
On voit toujours seulement les images sans y croire, jusqu’à ce qu’un jour on y soit soi-même confronté :
Quand les gens meurent, déchiquetés par des bombes ;
Et on en entend parler, de toutes ces personnes qui se font violer, assassiner et arnaquer ;
- Le Joker
On voit toujours seulement les images sans y croire, jusqu’à ce qu’un jour on y soit soi-même confronté :
Quand les gens meurent, déchiquetés par des bombes ;
Et on en entend parler, de toutes ces personnes qui se font violer, assassiner et arnaquer ;
De comment les gens jouent des rôles entre eux, pour finalement se faire des coups fourrés juste pour le profit et la réussite personnelle.
C’est vraiment ridicule, quand on y pense.
Et souvent, on en entend beaucoup plus que ce que l’on cherche réellement à savoir.
En général, les médias brandissent ce genre de thèmes : « Attentat à Boston », « Un enfant assassiné par sa propre mère », « Femme violée en Inde », et on oublie à travers cela que les victimes de chacune de ces histoires étaient aussi des êtres humains de notre milieu.
Des gens comme nous, qui s’attendaient aussi peu que toi et moi à ce qu’il leur arrive quelque chose de grave.
Et maintenant, encore la même chose :
Ce matin, je n’avais pas vraiment considéré ça comme quelque chose de réel.
C’était d’ailleurs une journée tout ce qu’il y avait de plus normal.
Se lever le matin – boire du café – aller au boulot en métro.
Et finalement encore passer rapidement par la banque.
Et de nouveau, sur un de ces écrans géants qui parsèment toutes les grandes villes :
« Prise d’otages : un malade mental abat le personnel de sécurité d’une banque et prend 12 personnes en otage »
J’ai hoché la tête en regardant les images retransmises en live – s’il m’arrivait quelque chose de la sorte, honnêtement, je ne sais pas vraiment comment je devrais réagir.
Être un otage ou un membre de la sécurité… Et là un dégénéré entre avec son coup de folie et un fusil à pompe et tire dans le tas.
Je ne pouvais me retenir de sourire. Au final, je me trouvais aussi dans une banque, mais fort heureusement je ne me voyais pas dans une situation comparable.
Le reportage télévisé continuait :
Le stéréotype des femmes reporters se tenait directement devant le lieu pour retransmettre les toutes nouvelles informations en live.
L’homme de l’autre côté de l’écran demandait s’il y avait eu entre-temps des nouvelles de la police qui avait encerclé le bâtiment pendant ce temps.
La femme lui répondait que les fonctionnaires de police ne pouvaient passer à l’action tant que les intentions du preneur d’otages n’avaient pas été tirées au clair – celui-ci ne bougeait manifestement pas, mais il semblait être en mesure d’abattre ses victimes.
Il n’aurait pas répondu à l’injonction de se rendre.
À travers cette discussion que je n’ai suivie que d’une oreille, j’ai remarqué à quel point notre société était incroyablement vulnérable :
« Ceux-là » ne pouvaient rien faire tant qu’une intervention non-planifiée risquait de mettre des innocents en danger – ils étaient absolument incapables de faire ce qui était nécessaire tant qu’il restait une seule chance de sauver tout le monde plutôt que personne.
Dois-je faire remarquer que c’est tout de même étrange que tout ce beau monde fasse comme s’ils étaient concernés, alors que pendant le même temps le triple du nombre des otages avait été tué à cause d’une attaque des pays de l’Ouest au Proche-Orient qui ne pouvaient éviter les "dommages collatéraux" ?
Eh oui, ne serait-ce pas mieux d’abattre simplement le criminel et d’accepter la mort éventuelle d’un seul des otages ?
Avec les moyens dont dispose la police, il est pourtant certainement possible de régler le compte du criminel de manière coordonnée et précise à distance – et de tels procédés inspireraient certainement bien plus la crainte que le standardisé « Pitié, ne nous faites pas de mal ! »…
Peu importe – Je ne tiens pas à me plaindre. Même s’il est évidemment regrettable, avec tout ce potentiel, que personne n’ait le courage nécessaire d’empêcher onze des douze victimes de se faire abattre à ce moment précis.
On entend distinctement onze coups de feu exploser et on voit onze personnes s’effondrer.
Et la police n’ose toujours pas intervenir – le preneur d’otages avait « apparemment été mis sous pression », du moins c’est comme ça que l’on dit dans les médias.
Rien qu’un mensonge afin de justifier l’approche hésitante ?
En tout cas, ce sont les mots que j’entends de la bouche de la femme sur place à la télévision.
Ce jour-là, j’ai vu à quel point il était facile de semer la panique dans cette société « civilisée », « éclairée », qui était indirectement responsable de la panique dans les sociétés « barbares » et « primitives », ailleurs dans le monde.
« Nous vivons dans un bien drôle de monde » me suis-je doucement chuchoté.
Et j’ai mis un terme à la vie du dernier des otages.
C’est vraiment ridicule, quand on y pense.
Et souvent, on en entend beaucoup plus que ce que l’on cherche réellement à savoir.
En général, les médias brandissent ce genre de thèmes : « Attentat à Boston », « Un enfant assassiné par sa propre mère », « Femme violée en Inde », et on oublie à travers cela que les victimes de chacune de ces histoires étaient aussi des êtres humains de notre milieu.
Des gens comme nous, qui s’attendaient aussi peu que toi et moi à ce qu’il leur arrive quelque chose de grave.
Et maintenant, encore la même chose :
Ce matin, je n’avais pas vraiment considéré ça comme quelque chose de réel.
C’était d’ailleurs une journée tout ce qu’il y avait de plus normal.
Se lever le matin – boire du café – aller au boulot en métro.
Et finalement encore passer rapidement par la banque.
Et de nouveau, sur un de ces écrans géants qui parsèment toutes les grandes villes :
« Prise d’otages : un malade mental abat le personnel de sécurité d’une banque et prend 12 personnes en otage »
J’ai hoché la tête en regardant les images retransmises en live – s’il m’arrivait quelque chose de la sorte, honnêtement, je ne sais pas vraiment comment je devrais réagir.
Être un otage ou un membre de la sécurité… Et là un dégénéré entre avec son coup de folie et un fusil à pompe et tire dans le tas.
Je ne pouvais me retenir de sourire. Au final, je me trouvais aussi dans une banque, mais fort heureusement je ne me voyais pas dans une situation comparable.
Le reportage télévisé continuait :
Le stéréotype des femmes reporters se tenait directement devant le lieu pour retransmettre les toutes nouvelles informations en live.
L’homme de l’autre côté de l’écran demandait s’il y avait eu entre-temps des nouvelles de la police qui avait encerclé le bâtiment pendant ce temps.
La femme lui répondait que les fonctionnaires de police ne pouvaient passer à l’action tant que les intentions du preneur d’otages n’avaient pas été tirées au clair – celui-ci ne bougeait manifestement pas, mais il semblait être en mesure d’abattre ses victimes.
Il n’aurait pas répondu à l’injonction de se rendre.
À travers cette discussion que je n’ai suivie que d’une oreille, j’ai remarqué à quel point notre société était incroyablement vulnérable :
« Ceux-là » ne pouvaient rien faire tant qu’une intervention non-planifiée risquait de mettre des innocents en danger – ils étaient absolument incapables de faire ce qui était nécessaire tant qu’il restait une seule chance de sauver tout le monde plutôt que personne.
Dois-je faire remarquer que c’est tout de même étrange que tout ce beau monde fasse comme s’ils étaient concernés, alors que pendant le même temps le triple du nombre des otages avait été tué à cause d’une attaque des pays de l’Ouest au Proche-Orient qui ne pouvaient éviter les "dommages collatéraux" ?
Eh oui, ne serait-ce pas mieux d’abattre simplement le criminel et d’accepter la mort éventuelle d’un seul des otages ?
Avec les moyens dont dispose la police, il est pourtant certainement possible de régler le compte du criminel de manière coordonnée et précise à distance – et de tels procédés inspireraient certainement bien plus la crainte que le standardisé « Pitié, ne nous faites pas de mal ! »…
Peu importe – Je ne tiens pas à me plaindre. Même s’il est évidemment regrettable, avec tout ce potentiel, que personne n’ait le courage nécessaire d’empêcher onze des douze victimes de se faire abattre à ce moment précis.
On entend distinctement onze coups de feu exploser et on voit onze personnes s’effondrer.
Et la police n’ose toujours pas intervenir – le preneur d’otages avait « apparemment été mis sous pression », du moins c’est comme ça que l’on dit dans les médias.
Rien qu’un mensonge afin de justifier l’approche hésitante ?
En tout cas, ce sont les mots que j’entends de la bouche de la femme sur place à la télévision.
Ce jour-là, j’ai vu à quel point il était facile de semer la panique dans cette société « civilisée », « éclairée », qui était indirectement responsable de la panique dans les sociétés « barbares » et « primitives », ailleurs dans le monde.
« Nous vivons dans un bien drôle de monde » me suis-je doucement chuchoté.
Et j’ai mis un terme à la vie du dernier des otages.
Ce texte a été réalisé par un auteur anonyme sur de.creepypasta.wikia.com. Pour toute réutilisation, à des fins commerciales ou non, veuillez contacter un de nos administrateurs sur nos plateformes, nous tâcherons de vous répondre. L'équipe du Nécronomorial remercie également Magnosa qui a assuré sa traduction de l'allemand vers le français à partir de l'originale, les Critiques qui ont participé au processus d'analyse et de sélection conformément à la ligne éditoriale, et Trinity qui s'est chargé de la correction et la mise en forme.
Je m'attendais à la fin mais j'adore ce genre d'histoire. Courte et précise.
RépondreSupprimer