Depuis longtemps elle hante mes nuits.
Elle que mes insomnies me rappellent,
Qui s'offre toujours à moi sans bruit.
Apathiques, mes soupirs sont semblables à son appel.
Mes pas résonnent comme un écho,
Dans mes rêves éthérés où le monde est en lambeaux.
Soufflée par l'aquilon de mes tourments,
La dépouille de ma vie est emportée par le vent.
Enlisé tristement dans les marécages de mes songes,
Je désire fuir loin de cette dame froide et insensible,
Mais elle continue de me rattraper à travers ces pensées qui me rongent.
Je m'enfonce alors dans ce vide imperceptible.
Comme une morbide compagne, elle danse avec moi.
Ses cris perçant l'obscurité me submergent parfois.
J'ai tant de mal à vivre,
Je la sens s'étendre au-delà de mon esprit.
Dans cette ultime ode à mes douces insomnies,
Pour la dernière fois, l'étreinte et les cris de la dame m'enivrent.
Traversant un sombre brouillard,
Je rejoins la mort sans fard.
Ah c'est la mort
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