Temps approximatif de lecture : 12 minutes.
Londres, 19 décembre 1921, 18 h 30.
Le bureau d’Heather Van Helsing est peu accueillant, froid même. Il se situe presque au dernier étage du sanctuaire, fermé par une lourde porte de chêne sculptée. À l’intérieur, tout est très spartiate, on peut voir le solide office en bois exotique devant une grande verrière. Une bibliothèque fournie se situe à gauche et, sur la droite, un petit salon confortable, mais impersonnel. Ce dernier est constitué de deux sièges et d’un canapé de velours rouge disposés autour d’une table basse rectangulaire en verre noir.
Les côtés immédiats du meuble patronal sont occupés par des classeurs à tiroirs d’un mètre, fermés par des verrous à code. Trois fauteuils agréables font face à la directrice. La maîtresse des lieux est plongée dans ses dossiers, mâchonnant compulsivement un stylo. Lili esquisse un bonjour immédiatement rendu par son interlocutrice, qui l’invite chaleureusement à s’installer. Elle se lève pour fouiller ses archives et en sort un bordereau épais.