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Les brumes de sang : Le terrier du lapin


Temps approximatif de lecture : 12 minutes. 

Londres, 19 décembre 1921, 18 h 30. 

Le bureau d’Heather Van Helsing est peu accueillant, froid même. Il se situe presque au dernier étage du sanctuaire, fermé par une lourde porte de chêne sculptée. À l’intérieur, tout est très spartiate, on peut voir le solide office en bois exotique devant une grande verrière. Une bibliothèque fournie se situe à gauche et, sur la droite, un petit salon confortable, mais impersonnel. Ce dernier est constitué de deux sièges et d’un canapé de velours rouge disposés autour d’une table basse rectangulaire en verre noir. 

Les côtés immédiats du meuble patronal sont occupés par des classeurs à tiroirs d’un mètre, fermés par des verrous à code. Trois fauteuils agréables font face à la directrice. La maîtresse des lieux est plongée dans ses dossiers, mâchonnant compulsivement un stylo. Lili esquisse un bonjour immédiatement rendu par son interlocutrice, qui l’invite chaleureusement à s’installer. Elle se lève pour fouiller ses archives et en sort un bordereau épais. 

Les Mange-Nuages


Temps approximatif de lecture : 10 minutes. 

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours rêvé de voler. Je veux dire… Qui n’a jamais rêvé de voler ? C’est la chose la plus merveilleuse qui soit. Je me rappelle encore, quand j’étais jeune, que je passais toutes mes après-midi à scruter le ciel en essayant de discerner des formes dans les nuages. Qui ne l’a pas fait non plus ? Un lapin, un dragon, un monstre ou encore une voiture. Regarder les nuages n’a jamais été aussi stimulant pour notre imagination. Cependant, je désirais être plus qu’un simple spectateur. Je voulais nager dans cet océan de légèreté, fendre les cieux comme un oiseau : libre comme l’air et sans personne pour vous déranger. Quelle sensation merveilleuse ! Je me souviens même d’avoir cru que les nuages étaient en fait composés de coton et qu’on pouvait s’y allonger comme sur un matelas doux et moelleux. Quelle époque ! Il n’y a pas à dire : j’avais une imagination débordante. Pardonnez ma nostalgie. C’est juste qu’y penser aujourd’hui me fait sourire. C’est peut-être ça qui m’a décidé à devenir aviateur. 

Le temps guérit tout


Temps approximatif de lecture : 2 minutes. 

Le temps guérit tout, dit-on. Peut-être est-ce vrai, mais pourtant je ne connais que trop bien l'ironie cruelle de cette expression. J'ai ressenti la brûlure du feu, la piqûre de l'électricité, le tranchant du couteau et le piquant du carreau d'arbalète… Je vais mieux depuis longtemps, mais les souvenirs… Les souvenirs ne guérissent pas. 

Déchronologies Estivales : J'ai découvert le sens de la vie


Temps approximatif de lecture : 5 minutes. 

J'ai découvert le sens de la vie. Ou du moins, c'est ce que mes clients les plus enthousiastes sont amenés à croire. Voyez-vous, deux ou trois fois par mois, je publie une annonce intitulée "Le sens de la vie" sur divers sites d'enchères. J’y associe une photo d'un coucher de soleil ou d'un arc-en-ciel, et j’y ajoute une description disant sobrement : « Tous les points de vue sont subjectifs. Les résultats peuvent donc varier d’une personne à une autre ». La plupart des gens ne sourcilleraient pas devant quelque chose d’aussi ridicule, mais il y a des individus plus crédules que les autres qui mordent à l'hameçon. Lorsque les enchères se terminent, je ramène généralement entre cinq et douze dollars. 

Déchronologies Estivales : Mettez les commandes sur le cœur du soleil


Temps approximatif de lecture : 6 minutes. 

Syd avait toujours craint la solitude. Mais en ce jour de juillet 2106, il se prit à regretter d’être entouré.

Il ne savait plus vraiment ce qu’il faisait là, assis sur le siège étroit de la navette de transport en direction de Phobos. Jusqu’à ce qu’il se souvienne en réfléchissant de ce qui l'avait amené jusqu’ici : retrouver son père sur cette lune de Mars ; il ne l'avait pas revu depuis bientôt deux ans. Le cœur serré d’angoisse, il fit le point sur la dernière heure qu’il venait de vivre.

Déchronologies Estivales : La montre de poche


Temps approximatif de lecture : 6 minutes. 

Du temps où la guerre était sur le point d'arriver, alors que j'étais enfant, il n'y avait presque rien à manger à la maison. Dans ma fratrie, j'étais l'aîné, il était donc mon devoir de veiller à toujours laisser mes frères et sœurs manger avant moi. Cette guerre se rapprochait de la côte et, à mesure qu'elle approchait, notre nourriture se faisait de plus en plus rare. En effet, tous les animaux fuyaient la région, ou étaient abattus et consommés dans la précipitation par les autres familles du village.

Déchronologies Estivales : Le danseur de minuit


Temps approximatif de lecture : 4 minutes. 

Avez-vous déjà eu l'impression que quelque chose n'allait pas ? Je ne parle pas en journée, non, mais en pleine nuit. Je vous parle de ce soudain sentiment d'effroi qui ne vient de nulle part et vous ordonne de vous réveiller. C'est drôle. C'est presque comme si le mal nocturne dégageait quelque chose que notre cerveau endormi pouvait percevoir. J'en vécu cette expérience récemment. Ça m’a réveillé à trois heures du matin Normalement, quand vous avez ce sentiment, vous restez allongé en feignant de dormir. Ou si vous vous sentez aventureux, vous faites un tour rapide dans la maison et après n'avoir rien découvert, vous vous rendormez inévitablement. C'est ce que j'aurais dû faire.