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Les brumes de sang : Le cas 216 Portstreet, partie 3


Temps approximatif de lecture : 13 minutes. 

Autres chapitres : - Les brumes de sang : Le Hiérophante

- Les brumes de sang : Le cas 216 Portstreet, partie 1

- Les brumes de sang : Le cas 216 Portstreet, partie 2




Ton plan est complètement cinglé, sache-le ! »

Évidemment qu’il l’est, mais ce monde est cinglé alors… Ouais l’excuse est pas terrible, mais Lili n’a rien trouvé d’autre. Son idée est simple, utiliser les compagnons de la Pythonisse pour atteindre la toile et s’infiltrer discrètement dans la maison pendant que la nécromancienne allume un grand feu azur pour détourner l’attention de la bestiole. Les quatre serpents volants vont l’amener à bonne distance donc il faudra courir, en effet ils refuseront de trop s’approcher d’une telle menace ! Sa camarade d’infortune lui pose alors une main sur l’épaule, en guise de soutien silencieux.


« N’oublie pas, les démons comme le duc sont des personnifications émotionnelles, tu peux jouer là-dessus ! Mais il ne sera pas stupide pour autant alors reste prudente. Ah et oui, ce type de créature a des pouvoirs assez dantesques dans cette réalité, l’affrontement à la loyale serait un suicide programmé ! Je te passe aussi ma lanterne, elle est un peu spéciale et devrait te faciliter la tâche. Bref, bonne chance Lili Johnson, j’espère un jour revoir ta bouille de dépressive. »

Elle sourit à la fin de son discours et son interlocutrice lui rend un rictus véritablement amusé. C’est peut-être une créature de la nuit, mais la chasseuse s’est prise à l’apprécier, cette excentrique sorcière. La revoir lui ferait plaisir aussi, même si ce n’est que peu probable. Bon, elle prend une grande inspiration et ferme les yeux une seconde.

« Quand faut y aller, faut y aller » se dit-elle.

Attends, lui dit la nécromante, et puis merde, prends ça également. »

Elle sort un petit collier de métal orangé finement tissé comme une très fine corde de branches souples et incrusté de trois pierres précieuses, trois joyaux bleu profond.

« Si tu tombes sur des saloperies, mets-le, il pourra te protéger dans une certaine mesure. Surtout contre les morts, mais ça marche très bien contre le Chaos aussi !

Mais, et to…, répond l’investigatrice avant de se faire de nouveau couper la parole.

Je sais en faire d’autres, ne t’en fais pas. Allez, t’as du boulot non ? »

Oui, et pas qu’un peu. Fourrant l’objet dans sa poche, elle se prépare à être portée jusqu’à la toile pendant que la Pythonisse prépare son incantation plus loin. L’ascension prend plusieurs minutes, non seulement l’objectif est haut, mais en plus les familiers peinent à porter le poids de la jeune femme. Néanmoins, et à bout de souffle, ils parviennent à arriver sur la soie de béton. La chasseuse s’accroche à la toile fermement et prend son équilibre avec difficulté. Les compagnons volants attendent quelques instants le temps de vérifier la prise de leur passagère puis s’en retournent auprès de leur maîtresse. 

Lili est prête, elle regarde droit devant elle le monstre affairé à décortiquer un des cocons, c’est visiblement l’heure du repas. Les flammes commencent à émerger en bas, le plan suit son cours ! Elles montent et perturbent le monstre qui s’en va voir ce qu’il se passe et ce qu’est ce brasier. Il abandonne alors sa proie et se déplace prudemment vers la source de chaleur pendant que l’agent court de toutes ses forces vers lui, mais le chemin est long et la demeure se déplace vite avec ses immenses pattes !

C’est alors qu’un événement inattendu survient, le feu grandit de façon imprévue, bien plus haut et grand qu’escompté. Il commence à doucement lécher le tissu bétonné, l’arachnide observe cela avec une curiosité enfantine, tout en restant à bonne distance. Elle n’anticipe pas, pas plus que les deux compères, ce qui s’ensuit. La structure filaire se met en effet doucement à brûler, de plus en plus, jusqu’à se répandre très rapidement partout.

La créature pousse un crissement violent qui se réverbère dans toute la structure, provoquant un écho insupportable. Lili doit s’arrêter momentanément pour se boucher les oreilles, mais reprend sa course le plus vite possible malgré la douleur. Sa survie en dépend. Pendant ce temps, la bête se précipite vers l’épicentre de sa toile enflammée afin d’arrêter le sinistre en crachant le plus de soie possible dessus, l’expulsant depuis ce qui doit être la porte d’entrée de la maison. L’inspectrice n’est plus très loin, moins d’une dizaine de mètres, mais le sol devient de plus en plus instable et progresser est plus ardu que jamais.

C’est à ce moment que l’échec de l’araignée pour sauver son nid se manifeste, la matière générée pour cesser la propagation du feu s’enflamme aussi. La toile s’embrase alors complètement, faisant choir la demeure qui parvient à éviter l’impact grâce à son fil de rappel. Elle travaille à récupérer son équilibre en s’accrochant tant bien que mal, l’agilité étonnante de l’abomination fait que ce n’est guère long. L’agent, quant à elle, n’a plus le choix : tenter d’atteindre le fil ou périr avec une chute de plusieurs dizaines de mètres. Elle court donc vers l’ardente bleutée qui avance vers elle. C’est quitte ou double, elle devra s’approcher au plus près puis sauter pour agripper le fil tendu.

Mue par une détermination alimentée par l’adrénaline, la jeune adulte accélère sa course tout en essayant d’estimer la limite parfaite pour se projeter. Fait chier, ça fait un bond de plusieurs mètres quand même… Ce n’est pas le moment d’hésiter, sinon c’est la fin ! Une fois la ligne rouge atteinte, elle active tous ses muscles, concentre toute son énergie et ses forces pour atteindre son but… Il n’est plus qu’à quelques centimètres, mais… non, il lui a manqué un tout petit peu de détente, de surface pour son élan et elle ne peut que subir, impuissante, sa chute inarrêtable vers son destin.

Lili se réveille après un temps indéterminé, elle voit le ciel bouger, les bâtiments aussi… merde, qu’est-ce qu’il se passe ? Encore sonnée, elle reste allongée et tente de comprendre la situation. Un immense jet blanc de béton s’écrase sur une des façades de building. « C’est marrant, on dirait du spe… » pense-t-elle, encore groggy et sonnée avant de réaliser « Oh merde ! Je suis... », puis elle se retourne avec toute la difficulté du monde, complètement endolorie par la chute. Une fois sur le ventre, elle lève la tête et voit la demeure en train de se construire un nouvel antre. Méthodiquement et minutieusement, elle s’applique à tout reconstruire. 

Johnson pousse un soupir de soulagement, elle est tombée sur la cible. C’était pas le plan mais mission accomplie. En plus, la chose ne semble pas être consciente de sa présence. L’inverse aurait été étonnant au vu de la différence de gabarits, mais sait-on jamais dans ce monde de fous ! Bref, double soulagement. Faisant fi de la douleur, elle se met en position assise et commence à palper ses os et ses muscles pour vérifier que rien n’est brisé. 

Son corps n’est pas dans le meilleur état du monde, mais ça devrait faire l’affaire. Ironiquement, la blessée crache une glaire de sang après s’être fait cette réflexion. Une glaire étrange, qui coagule immédiatement. Bordel, un des symptômes de la maladie d’Hektor… Plus une seconde à perdre. Le point positif de cette situation merdique est que ce syndrome rend le malade bien plus solide et résistant, enfin avant qu’il ne meure évidemment. C’est probablement pour ça qu’elle n’a pas fini en morceaux suite à son saut de l’ange d’ailleurs. Presque de la chance, d’une certaine manière…

La jeunotte retombe lourdement sur le dos, puis regarde l’ouvrage de l’horreur. Des pensées lui viennent alors. La gravité est différente sur le manoir, il a beau s’agiter dans tous les sens, c’est comme si de rien n’était une fois dessus. C’est réconfortant, ça. Mais comment entrer ? Elle ne fait que cracher par la porte d’entrée et l’agent se voit mal venir casser une des fenêtres-yeux au risque de vraiment énerver son hôte. Une porte de derrière ? Peut-être… Ou alors, attendre qu’elle dorme, ça doit bien dormir les araignées-maisons géantes ? Probablement, et puis ça lui permettra de se reposer encore quelques instants. Juste quelques instants. Là c’est un peu trop pour elle. Faut qu’elle se repose pour ne pas craquer.

Tout en serrant fort le collier offert par la Pythonisse, ses yeux se ferment contre sa volonté. La magicienne doit aller bien, c’est une experte de cet enfer après tout… elle a dû en voir bien d’autres… Sur cette pensée rassurante, l’opératrice de Van Helsing sombre dans les bras de Morphée. 

La dormeuse ouvre doucement les yeux, espérant que toute cette histoire ne soit qu’un produit tordu de son imagination et qu’elle n’a jamais quitté son lit bien chaud. Malheureusement, tout est vrai et la situation n’a pas changé. Toujours allongée, elle prend conscience de l’herbe rugueuse et poisseuse du jardin de la résidence. « P’tain », pense-t-elle avant de se relever en grognant. Se plaindre ne va pas améliorer la situation : décision est ainsi prise de se concentrer sur l’objectif, accomplir la mission reste la priorité. Elle regarde tout autour, le manoir semble s’être stabilisé et ne plus cracher sa soie. Tant mieux, elle doit avoir fini de reconstruire son antre. Plus qu’à entrer dans les lieux alors… La jeune femme avance prudemment vers la porte d’entrée, prête à sauter sur le côté afin d’esquiver un jet de béton liquide soudain. Mais non, il n’y en a pas et le seuil est franchi. Là, le spectacle est aussi glauque qu’inquiétant… 

Le grand hall ressemble à un tableau surréaliste éclairé par un projecteur rouge de chantier. Il y a de nombreux escaliers qui peuvent partir de n’importe où comme des murs ou du plafond pour ne mener nulle part, des fenêtres ne donnant que sur des murs en béton et des portes, des multitudes de portes, tantôt immenses, tantôt minuscules. C’est absurde. Le sol est graisseux, un peu gluant, comme de la chair à vif sur laquelle on aurait peint un trompe-l’œil pour faire croire à un carrelage jaune et bleu. Un immense vitrail trône en face de l’entrée , il représente un symbole ésotérique avec de multiples branches que l’invitée ne connaît pas. Cela ne l’empêche pas d’en faire une photographie mentale dans un but de recherches ultérieures.

C’est alors que les portes devant elles s’ouvrent bruyamment, laissant voir des sortes de glandes et de muqueuses faites en divers meubles cassés, papiers peints cramoisis et autres matériels domestiques… Elles s’activent, gonflant et dégonflant comme des pompes, une sorte de mucus blanc en suinte. Lili saute sur le côté immédiatement. Une dizaine de secondes plus tard est expulsée la soie de béton. Le puissant jet traverse la porte d’entrée. Maladie ou pas, elle aurait fini broyée si ce truc l’avait percuté ! 

De nouveau sur pied, l’enjeu est maintenant de trouver où aller. Ce monde n’a pas vraiment de sens, du moins, il ne suit pas une logique terrestre, donc inutile de chercher à se repérer selon les critères normaux d’une demeure de ce genre. L’exploratrice brandit alors sa lanterne et allume la flamme azur qui se met à crépiter timidement. Sous sa lueur douce, les choses paraissent moins chaotiques, plus… stables. C’est peut-être ça le pouvoir de ce foyer, rendre l’environnement davantage tangible et sain, plus matériel en quelque sorte.

Elle s’avance donc vers une porte prise au hasard sur le côté, une porte de bois et de fer rouillée avec une couleur verdâtre délavée. Elle l’ouvre prudemment, parée à accueillir toutes éventualités. Juste un mur… L’opération est réitérée une, deux puis trois fois sans le moindre résultat. Que faire ? Si ça se trouve, ce n’est pas par les portes que l’on se déplace dans ce bâtiment. La Pythonisse lui a bien fait traverser un mur il y a peu ! Lili regarde donc tout autour, cherchant tout ce qui pourrait servir à changer de pièce. Une ouverture, n’importe laquelle. Un trou de souris ? Tentant, mais c’est un peu trop petit, par contre il y a des fenêtres réparties aléatoirement, ça ne coûte rien de les essayer. Il sera nécessaire, cependant, de presque se coller à elles pour voir derrière tant une opaque couche de crasse recouvre les vitres colorées d’une myriade de couleurs vives et chatoyantes.

Il y a divers meubles dans cette antichambre de l’enfer, des meubles qui ne font pas trop de sens, comme des tables pointues où le moindre objet glisserait, des chaises avec les pieds accrochés au dossier, etc. Nonobstant, ils sont parfaits pour prendre de la hauteur en guise d’escabeau. Elle choisit de prendre la table pointue pour son expérience et la pousse jusqu’au contrebas d’une fenêtre, la grimpe et ça tient ! Parfait, l’aventurière peut regarder derrière la vitre et ainsi voir un long couloir. Un nouvel endroit, c’est toujours un progrès. Enfin, mieux que de rester coincée dans le hall comme une cruche en tout cas.

Pas de poignée et impossible de l’ouvrir. Zut, plus qu’une solution, briser les carreaux et espérer que ça n’excite pas la maison. Elle se saisit d’un des pieds d’une chaise qu’elle casse et retourne à son objectif. Se plaçant sur le côté pour éviter les bris de verre et recouvrant son bras et sa main d’un tissu épais trouvé sur l’un des porte-manteaux en forme de tentacules glissants, elle brise le carreau d’un coup sec et violent. L’endroit se met alors à trembler et s’agiter. Ah la galère ! Se dépêchant donc de casser les éclats accrochés à l’ouverture tout en parvenant non sans mal à garder son équilibre, elle traverse la fenêtre. Une fois à l’intérieur du mystérieux tunnel de moquette rouge, les mouvements du manoir sont plus lointains et affectent moins l’environnement. Apparemment, elle s’est enfoncée encore plus profondément dans cet organisme.

Le lieu est différent du précédent car il n’y a strictement aucune ouverture, juste un long chemin vers l’avant qui tourne parfois mais sans aucune porte ou fenêtre apparente. Il lui faut ainsi marcher et marcher encore, sans même savoir s’il y aura quelque chose au bout du trajet. Quelques tableaux abstraits sont accrochés à des intervalles presque réguliers, ils montrent des taches de couleurs d’une teinte similaire qui tourbillonnent. Qu’est-ce que ça veut bien dire ? Ce n’est pas le moment de se poser la question, il y a plus important. Toujours aucune trace du duc d’ailleurs, pas plus que de ses compagnons. 

Elle marche toujours et finit après une heure par en voir le bout. Une simple fenêtre, comme celle de tout à l’heure. La même méthode est bien sûr appliquée, le résultat ayant été acceptable ! Mais cela ne mène qu’à un second couloir dont la moquette est jaune cette fois. L’exploratrice commence à réfléchir, si ce n’était pas la bonne approche ? Cependant, elle persévère tout de même vers la fin de ce dédale en ligne droite qui se termine par une porte.

Ah, se serait-elle trompée ? Non, une fois ouverte, cela ne mène qu’au point de départ, ce foutu hall ! C’était une des portes menant à un mur pourtant ! Elle l’avait palpé pour être certaine, avec la lanterne l’éclairant ! Comment… C’est vrai que la nécromante chantonnait tout le long du trajet, tout comme elle a chantonné pour conjurer le brasier lors de leur rencontre. Peut-être que c’est sa manière d’incanter et qu’il faut faire pareil pour atteindre certains endroits ? Mais dans ce cas, comment faire ? Johnson ne sait pas du tout faire de la magie ! Et encore moins de la nécromancie ! Il est impossible d’apprendre l’Art noir en quelques minutes alors il va falloir faire autrement. C’est alors qu’une idée lui vient.

Si elle ne peut venir au démon alors c’est le démon qui viendra à elle ! Incendier complètement l’endroit est tentant, mais c’est bien trop risqué et rien ne garantit que le feu ne puisse être circonscrit à cette seule pièce. Ce serait la mort assurée. Non. Nonobstant, titiller la monture du maître des lieux pourrait le pousser à se révéler. Victoria parlait dans ses écrits d’une « sœur de Bélial », aurait-ce un rapport ? Difficile à dire… Ses grimoires évoquant le rite parlaient du « bonheur retrouvé », probablement en lien avec le duc.

Si c’est un démon des « rêves brisés », elle se dit que Holgate s’est fait avoir et manipulée. C’est ça l’essence du Chaos après tout, des illusions que ses adeptes pensent réelles, si fort que cela s’incarne sur Terre. Mais un fantasme reste un fantasme et ce qui traverse le tissu de la réalité n’est en rien ce que l’on avait souhaité, même en se persuadant du contraire. Il faut arrêter ça, avant qu’il n’y ait plus de victimes… 

Et pour ça, il n’y a pas cinquante solutions. Elle s’approche de la porte donnant sur les glandes. Déterminée, la jeune chasseuse ramasse un des pieds de chaise. Il faut parfois ne pas hésiter, opter pour une solution radicale. Elle enflamme le bois avec la lanterne pendant que la chose expulse son ignoble semence, même si ça présente quelques risques et quelques souffrances. Avant que les portes ne se ferment lorsque le jet cesse, elle jette sa torche sur la structure organique en bois. Puis, plus qu’à attendre. Ce feu prendra, il est plus tenace que le grégeois.

Un immense crissement rugit de partout… C’est fait. Le bâtiment se secoue dans tous les sens, des chocs se font entendre. Il se frappe pour tenter de congédier la douleur. Lili s’accroche près d’un mur, à l’affût. Les événements prennent soudainement une tournure inattendue lorsque l’araignée enfonce ses propres pattes au travers de la porte d’entrée, sa gorge, pour pénétrer celles menant à sa glande. La collision est extrêmement violente et n’arrête pas la magnifique fournaise d’une couleur océan. Alors la monstruosité gratte et frappe tant et si bien qu’une bonne majorité de l’étage est ravagé et détruit, les murs ne sont plus qu’un souvenir lointain. Puis, tout s’arrête. Les pattes se secouent frénétiquement une dernière fois, ne produisent plus que des frétillements, puis se stoppent définitivement. 

Il s’ensuit une nouvelle chute, longue et encore moins prévue que la réaction de la créature. Elle dure une bonne dizaine de secondes avant que tout le manoir ne percute le sol depuis une trentaine de mètres. Bien que solidement accrochée, le choc sonne Lili qui perd connaissance une dizaine de secondes avant de se relever. Merci la maladie mortelle magique, encore une fois. Elle s’éveille, ouvre les yeux et voit le cadavre explosé de la bête qui donne un spectacle inquiétant et splendide. Les agrégats de sa carcasse sont partout, des morceaux de verre, de pierre, de bois et autres… Toute la clairière urbaine en est polluée désormais, mais les pièces sont… intactes. Tels des carrés hermétiques disposés çà et là, il y a des endroits de la demeure qui n’ont pas été affectés par la cascade, à la manière de coffres en acier. Certainement l’influence du duc. « Il aurait dû venir accueillir convenablement son invitée, ce ne serait pas arrivé », pense narquoisement l’agent. 

Elle jauge les murs extérieurs de chacune des enceintes. Une ressemble à un donjon avec ses murs de fer cuivré et de pierres noircies. Si cet enfer a une prison alors ce sera obligatoirement là, c’est suffisamment glauque pour ça. Marchant prudemment, la détective observe tout autour constamment, pour ne plus se faire prendre par surprise. Son fidèle Webley Whisper en main, elle tire par le côté la porte de métal qui fait un horrible grincement en s’ouvrant mollement. Elle s’accroupit et passe rapidement sa tête pour jauger l’intérieur et la présence éventuelle d’ennemis. C’est bel et bien une prison, mais pas comme on pourrait s’y attendre. Il y a les cellules infâmes sans fenêtres ni lits, il y a les instruments de torture et des chaînes disposées çà et là, l’ambiance oppressante et l’odeur aussi infecte que sanguine mais… une table de banquet est au centre.

Plein de nourritures délicieuses y sont disposées, les mets les plus délicats du monde, même de réalités n’existant pas, sont en quantité indécente. Rien que la vue de ce festin donne une faim de loup sauf que… c’est le moment où le collier de la Pythonisse chauffe et les plats raffinés deviennent de moins en moins tangibles, transparents, avant de peu à peu disparaître.

Derrière ce repas d’empereur, elle voit ses collègues autour de la table, devant des assiettes. Ils sont d’une maigreur avancée et horrifiante, de véritables squelettes. Un seul bouge encore et tente continuellement et désespérément d’attraper sa pitance avec ses mains, mais elles traversent systématiquement ce leurre cruel. Cela ne l’arrête pourtant pas, ses pupilles sont révulsées et il est dans un état second.

La professionnelle regarde à droite, puis à gauche, mais ne voit aucune menace immédiate et fonce alors vers ses camarades. Elle vérifie l’état de ceux ne bougeant plus et ils sont tous morts, malheureusement, de faim. La femme tente alors de sortir le survivant de son illusion, en vain. Lui parler, le secouer ou même le déplacer ne change rien. Il revient invariablement à sa place pour recommencer encore et encore ses infructueux essais. Une voix surgit alors de l’entrée, une voix douce et pleine de miel, une voix aussi agréable qu’envoûtante. Le collier chauffe alors de nouveau. La douce mélodie mute en tonalité criarde et aiguë, comme le frottement d’une craie sur un tableau noir. Une silhouette enfantine se dessine peu à peu. Il s’agit de celle d’une fillette portant une robe faite de fleurs et de gousses de vanille, aux cheveux blonds comme les blés et au visage d’ange.

L’artefact devient brûlant et son apparence change pour celle d’une créature trapue, sans nez ni pommettes, à la peau aussi blanchâtre que la mort, aux yeux noirs sans paupières. Ses longs cheveux cassants et gras sont de la couleur et de la texture du charbon, ils se confondent avec son manteau d’ombre, ne dévoilant de son corps que de longues griffes tordues et affûtées. Il s’approche avec confiance, inconscient que sa ruse ne fonctionne pas avec Lili. 

« Pourquoi veux-tu empêcher cet homme affamé de manger ? Ce n’est pas très correct. Est-ce toi qui as détruit ma maison ? le ton coulant conjugué à la voix discordante produit un effet mirifique, mais Lili décide de jouer le jeu.

Non ma puce, je ne sais pas qui a fait ça ! Moi je suis juste venue chercher mon ami, tout le monde est très inquiet pour lui. Mais comment tu t’appelles ? cela semble marcher, en effet la « gamine » s’approche en sautillant gaiement.

Maaaaais, il est bien ici ! Il n’a pas envie de partir ! Et il n’y a pas de sortie de toute façon ! Moi je suis Madeline !

– Je suis ravie de te rencontrer, je m’appelle Lili. Tu es toute seule ici ?

Ouiiii, juste avec Harry, mon ami, elle pointe l’agent rachitique de Van Helsing.

Vraiment ? Mon amie Victoria m’a pourtant dit qu’il y avait un grand méchant ici. Tu aurais vu un grand méchant ? elle va tenter un bluff, le démon semble trop miser sur ses enchantements. 

Elle a diiiit ça ? Peut-être, peut-être pas ? J’ai rien ou peut-être vu quelque chose, j’saiiis pas ! elle ricane, mais toi pourquoi tu es là ? en disant cela, elle fixe dans les yeux Lili et le bijou s’active de nouveau, la chasseuse réprime un sourire satisfait. 

Pour vaincre ce méchant et ramener mes amis, mon amie Victoria m’aide, tu vois ? Ne le dis pas, mais elle a des pouvoirs magiques capables de faire pleiiiin de choses ! Comme détruire cette vilaine araignée ! l’actrice montre la lanterne, ou bien de faire ça pour me protéger, le duc fait une tête de trente-six pieds, complètement effaré, son ton est plus grave. Il cesse de jouer. 

– Victoria ne ferait pas ça, elle est gentille Victoria. Elle peut comme ça empêcher son amoureux de mourir et revoir les gens qu’elle aime, ceux disparus dans un grand BOOM. Sans le grand méchant, plus de tout ça ! la magie du Chaos pour ramener les morts à la vie ?

Je n’ai pas vu son fils, que racontes-tu ? la curiosité l’emporte. 

Il n’est pas encore revenu, mais Mme Holgate sait que ce n’est qu’une question de temps pour que son souvenir redevienne réalité, la créature affiche un sourire sadique d’autosatisfaction. »


Elle a dû perdre sa famille à la guerre, son mari a pété les plombs et la sorcière ne pouvait rien faire avec la magie traditionnelle. Elle a donc pactisé avec un démon qui lui a promis monts et merveilles, sauf que c’était juste des conneries. L’affaire s’éclaire. Il a dû se présenter comme une « sœur » la fameuse « sœur de Bélial », prendre l’apparence la plus à même de faire baisser ses défenses et de mettre en confiance. Avec Lili, c’est une enfant pour des raisons qu’elle ne connaît que trop bien. Saloperie de fourbe. 

« C’est un vilain menteur, c’est pour ça que Mme Holgate et moi avons passé un accord. 

– Un accord ?
Elle m’aide à retrouver mon ami et je l’aide à l’éliminer ! voyons comment ce petit enfoiré va réagir, mal apparemment, vu sa tête. 

Non, il la fixe encore plus intensément, le collier irradie comme jamais, sans jamais affecter la peau de Lili pourtant, c’est elle la méchante et c’est elle que tu dois tuer.

Je… ne peux pas… elle est chez elle, bingo, ça prend.

Je vais t’y emmener et tu vas la tuer ! En échange, on pourra le ramener ensemble ! l’horreur affiche un grand sourire.

Mon ami ? offre étonnante, mais c’est plaisant.

Non, pas lui… ton bébé enfin. »

Lili marque une pause, des larmes lui montent aux yeux. Non, elle a déjà surmonté tout ça. Elle pense à son entraînement, à ses foutues séances de renforcement psychologique. Aux putains de protocoles… Elle se retient alors de craquer et regarde « l’enfant » avec une mine enjouée feinte.

« C’est vrai ? Ce serait formidable, ce serait mon plus grand rêve ! »

La créature se dirige vers une vierge de fer dans un coin de la pièce, tape trois fois dessus et dessine avec ses griffes une sorte de glyphe sur la paroi d’acier. Il l’ouvre, elle donne sur la résidence de la sorcière. Lili sent le stress monter en elle, faut pas se planter.

« Tu m’aides à déplacer mon ami, je l’emmène avec moi !

Tu ne veux pas le laisser ici ? Il risque de me manquer sinon.

Mais… ma puce, Mme Holgate va trouver étrange que je revienne sans lui…

Très bien, prends-le ! Il va bientôt mourir de toute façon ! grommelle le démon. Son regard ne se détache pas de l’inspectrice, dont la parure est ardente, mais toujours sans causer la moindre souffrance. »

Lili porte l’homme jusqu’à la sortie et le pousse dans la vierge, de retour dans le monde physique. Elle aussi traverse alors le portail, mais avant qu’il ne se referme, elle appelle le démon, s’assurant au préalable de bien avoir les deux pieds dans la réalité.

« Madeline ? dit-elle avec un sourire affectueux.

Ouiiii, Lili ? répond l’horreur avec un ton chantant.

Crève, dit-elle tout en tirant un chargeur complet de son arme ésotérique dans la tête du démon. Il s’effondre, mort. »

La porte vers l’Hypogée s’estompe peu à peu, tout comme l’envoûtement d’Harry qui reprend doucement ses esprits. L’opératrice soupire alors : « putain j’ai vidé mon chargeur dessus, j’ai plus de balles. »

La sauveteuse dépose le pauvre type contre un mur, ils sont de retour dans l’antre sinistre de la criminelle. Les deux sont dans le couloir, là où la sorcière avait envoyé ses victimes initialement. Le majordome entre innocemment et lorsqu’il voit la scène, il en laisse tomber son plateau : « Mlle Mc Farland ? Cet homme est blessé ! Mon dieu. » Il se précipite vers un de ces nouveaux téléphones sortis il y a si peu de temps. La fausse domestique reste stoïque, regardant de chaque côté si la propriétaire n’est pas là. Mais elle observe surtout l’illusion qui se brise : les murs commencent progressivement à s’étioler et se décrépir, comme s’ils n’avaient pas été entretenus depuis des décennies, le bois pourrit sous ses pieds, devenant même dangereux d’y marcher.

« La ligne ne fonctionne pas ! Seigneur ! » s’écrit alors Henry Bolen. Il se précipite au chevet du mourant. « Venez m’aider à le déposer sur le canapé du petit salon. » Lili hoche la tête et ils s’exécutent alors, avec facilité tant le pauvre est malingre. Elle ne parle pas car son cœur est lourd, elle voit la même décrépitude s’emparer de l’intendant. Sa peau commence à peler et ses rides se prononcent de plus en plus. Une fois allongé, Bolen reprend son souffle malgré l’effort minimal. 

« Vous êtes bien singulière, Rose, si vous me le permettez, dit-il tout en sortant un matériel médical du placard, voilà quatre heures que je vous cherche et vous réapparaissez avec un mourant ! Mais je me moque des explications pour le moment. Allez chercher au plus vite un médecin, je vais tâcher de lui prodiguer le maximum de soins dont je suis capable.

Vous êtes presque un mec bien, Henry. Faites ce que vous pouvez, je reviens sous peu, il la regarde un peu choqué avant de se concentrer à nouveau sur la victime, très faible. » 

L’agent marche doucement dans le couloir, son arme vide dans les mains. « Un bluff vaut mieux que rien », pense-t-elle. R.A.S. dans les cuisines, idem au rez-de-chaussée si ce n’est le personnel agonisant. Elle croise également, dans son boudoir, ce vieux connard de Taylor. Ce n’est plus qu’un cadavre desséché, ça ne l’affecte pas plus que ça même si elle espère que la version de lui sans l’influence du Chaos était meilleure. Alors, elle monte les marches prudemment et discrètement. La porte du bureau est fermée, son collier est de nouveau chaud. La garce a tenté de l’ensorceler discrètement ! Pas de chance cette fois-ci, elle a de quoi riposter. 

Elle s’approche du bureau, bon ce sera du combat au corps à corps. Elle est vieille, physiquement faible et son pouvoir est en pleine décomposition. Il faudra agir tout de suite mais c’est tout à fait jouable. Elle doit avoir son fusil de chasse sur elle, or ce n’est pas une soldate. Lili a pu remarquer que Victoria le tenait assez mal, avec le doigt sur la gâchette et qu’il nécessite un rechargement au coup par coup. Ce qui implique donc qu’elle n’aura qu’une chance pour tuer l’agent, après elle n’aura pas le temps de recharger avant de se prendre un bon coup de crosse dans le nez.

Mais c’est de la chevrotine, impossible de rater son tir même en étant une taupe imbécile n’ayant jamais touché une arme. La faire tirer avant est la meilleure idée, et vu l’état de stress dans lequel la sorcière est, conjugué à sa manière de tenir son arme, le moindre coup de pression provoquera une réaction immédiate. Le but est donc de déclencher cette détonation.

La porte est en train de pourrir aussi, ce sera donc aisé de l’enfoncer. Même le métal de la serrure est devenu aussi friable que de la peinture datée. Parfait. Plus qu’à lui faire croire que l’investigatrice est derrière. Un coup de crosse sec et violent dessus, depuis un côté, produit l’effet escompté. Un tir de chevrotine balaie le bois et explose la porte presque immédiatement. Heureusement que Lili a retiré sa main instantanément. Elle ne perd pas de temps et se précipite dans la pièce où Holgate, aux allures de harpie décomposée, tente de recharger. Elle s’arrête en voyant que le stratagème de son adversaire a eu raison de la situation. Victoria lâche alors son fusil.

« Par l’autorité de la confrérie Van Helsing, rends-toi, bordel ! hurle l’agent Johnson en pointant son arme sur la sorcière. Rassurée de ne pas avoir cédé à la violence avant la sommation protocolaire.

Va chier ! lui répond alors l’autre tout en serrant un talisman qu’elle porte. »

Sous les pieds de la jeune femme, le bois s’effrite et craquelle pour s’effondrer presque de suite, l’emportant un étage plus bas. « T’es peut-être protégée toi, mais pas cette putain de maison ! » 

Sous quelques gravats de bois, elle tente de se relever. Son corps arrive à bout de course, trop de chutes, trop de dommages sans récupérer et… merde, ses forces la quittent. « Un dernier fichu effort, sac de viande », se blâme-t-elle intérieurement. Il est malheureusement trop tard, le temps de surmonter ce défi herculéen et se relever, la sorcière est déjà descendue avec son calibre 12 chargé.

« Tu vas couiner », lui dit-elle avant de viser sa poitrine.

C’est à ce moment qu’une lumière vive traverse la demi-obscurité pour percuter en plein front la désormais abomination, la faisant éructer de douleur et lâcher son arme de surprise. Lili retombe sur le genou, le poids de cette affaire lui pesant avec hargne sur les épaules. Elle le voit alors, lui, celui qui l’avait sauvée depuis ce qui lui paraît être une éternité. Cet homme au visage angélique, aux longs cheveux châtains bouclés et immaculés, à la silhouette aussi svelte qu’élégante, à la présence… envoûtante et ce regard aussi profond que les âges eux-mêmes… Il n’a qu’à tendre nonchalamment sa main pour faire jaillir une lumière qui brûle jusqu’aux os la créature, presque éradiquée de la surface de la Terre. La poussière qui volette est l’ultime témoin de l’existence passée de Victoria « Taylor » Holgate. La détective s’effondre ensuite, inconsciente. 

Elle se réveille dans l’hôpital de la confrérie, toute enchevêtrée d’une technologie médicale occulte et ésotérique, qui semble réparer son corps et purger son sang. Enfermée au sein d’une sorte de sarcophage en acier orangé gravé de symboles runiques et parcouru de courants électriques violacés, elle souffle de soulagement.

Isidore d’Alexandrie est là, son sauveur par deux fois. La femme tente de parler, mais une douleur aiguë l’en empêche alors que ses muscles labiaux s’activent, le mystérieux gentleman lui fait signe de ne pas forcer.

« Me voilà rassuré, vous êtes saine et sauve, purgée de ce mal infâme qui parcourait vos veines. Tout comme vous avez purgé notre monde d’un mal bien pire encore. Si cela a de la valeur pour vous, sachez que je suis fier de ce que vous avez accompli aujourd’hui. Combattre les émanations d’une strate sinistre est l’une des tâches les plus ardues auxquelles nous pouvons être confrontés. Nous autres, enfants de la confrérie. Mais je ne vais point vous assommer de mes admirations, vous devez prendre du repos, Mlle Johnson. Je me suis tout de même permis une chose, en témoignage de mon respect pour vous. Si votre lanterne a bien sûr été saisie, comme tout artefact récupéré en mission, j’ai pu dissimuler ce collier afin de vous le restituer. Vous semblez y tenir tant vous vous y accrochiez lors de votre narcose, il le dépose dans son sac, il est d’une valeur inestimable et je ne sais comment vous vous êtes procuré une telle merveille d’horlogerie, mais je ne peux y voir que la main de la Déesse à l’œuvre. Je ne puis donc y contrevenir, l’intrigant jeune homme se lève puis incline sa tête, signe d’au revoir, jusqu’à notre prochaine rencontre, Lili Johnson, soyez assurée de ma plus sincère passion pour vous. »

Le fluet bienfaiteur s’en va alors, ses pas ne font pas même un bruit. Jérémiah Borrow surgit alors en trombe dans la pièce. 

« Lili bordel, ça va ? son ami regarde alors le bilan posé sur une petite table de la chambre et semble soulagé, j’suis désolé qu’on soit pas intervenu plus tôt, mais c’étaient les ordres du… merde pourquoi je me justifie ? J’suis désolé, j’ai complètement merd… devant le sourire taquin et attendri de sa collègue, il se calme, on a plein de choses à nous raconter, je crois. Je te laisse commencer. » 

Elle lui lance un regard noir, il lui rend un air moqueur et rigole, sa partenaire essaie aussi mais devant la souffrance que cela lui génère, elle cesse immédiatement dans un petit râle. 

« Tu m’en voudras pas si je démarre alors ? elle lève les yeux au ciel en souriant, alors, tu avais un clone de toi qui est revenu à ta place et… »

***

Jérémiah revint la voir tous les jours pendant ses deux semaines de convalescence, cela avant que Dwayne ne les mette en vacances pendant les deux mois suivants, il ne voulut entendre à ce sujet. Lili insista pour présenter Borrow à Alice, sa plus proche amie, et en profiter afin de passer ce temps à Paris où habite la serveuse de cabaret. Il fut particulièrement heureux de la proposition, le boss étant dans une rage noire au vu des risques pris par « ces deux cons ». Deux mois hors d’Angleterre devraient suffire à le calmer, estimait l’homme.

Ce n’est pas tout, elle se décida également à postuler officiellement afin de rejoindre la « Division nocturne », la section de la confrérie qui traque les vampires, la plus prestigieuse et dangereuse division de toute l’organisation. Jérémiah insista pour suivre sa partenaire, il ne se voyait pas dissoudre leur duo. Le chef, bien que dans une nouvelle colère folle à cette annonce, joua le jeu et transmit la candidature à la cheffe de la cellule : Heather Van Helsing.

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