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L'enfant riait alors qu'il était brûlé vif

"Je jure, à mes frères dans les cavernes sombres, à mes sœurs sous l'océan, que toute vie nouvelle s'éteindra, que la lune se fissurera, et que tout renaîtra à nouveau."

Ainsi furent les derniers mots d'Alexios Rosa, brûlé vif à l'âge de douze ans.

Alexios Rosa fut l’un des cas de sorcellerie les plus intéressants de l’Histoire, bien qu'une grande partie des traces liées à ce genre de récits ait été supprimée par l'Église, n'y laissant que de rares références.

Sa mère mourut alors qu'elle le portait en elle, poignardée à maintes reprises par le père du jeune garçon et succombant sur le coup. Les légistes opérèrent le corps trois jours pour tard, et c'est de ce ventre froid que sortit Alexios, encore en vie.
Ainsi, d'un cadavre naquit Alexios Rosa.

Adopté par l'un des médecins qui avaient opéré le corps de sa mère, son enfance fut marquée par la peur de ceux qui l'entouraient. Il respirait de façon anormale, exagérée, comme s'il faisait semblant.
À la maternelle, il faisait souvent le mort pendant plusieurs heures, attrapant et mordant la jambe de quiconque s'approchait trop de lui.
Sa comédie ne faisait jamais grand effet sur les autres, il était trop immobile, trop silencieux. Dans ces moments-là, certains enfants se demandaient même s'il respirait encore.
Un jour, les enfants de sa classe commencèrent à disparaître, un par un. Ils partaient jouer dans la cour de récréation, pour ne jamais revenir.

Le père adoptif d'Alexios Rosa finit par déclarer qu'un démon avait pris possession du corps de son fils, la présence d'un prêtre fut donc demandée dans l'optique de procéder à un exorcisme.
Après avoir passé une heure seul avec le jeune garçon, le prêtre était ressorti de la pièce, le regard[e] perplexe, et avait fini par dire à son père adoptif :

"J'ai examiné le corps de ce garçon... Il est entièrement vide. Ce qu'il y a dans cette pièce n'a rien d'humain."

A compter de ce moment, le médecin n'eut guère d'autre choix que de confesser son péché au prêtre. Six ans plus tôt, trop de nuits blanches furent passées par le père adoptif du garçon, à guetter sa porte et à craindre la surprise de voir son fils sur le pas de cette dernière, immobile, dégageant la terrifiante aura de quelqu'un qui s'apprêterait à nuire à sa vie.
Il avait alors pris décision de le tuer pendant son sommeil, suite à quoi il avait enterré son cadavre dans le jardin. Trois jours après, alors qu'il se dirigeait vers la cuisine pour prendre son petit-déjeuner, le médecin légiste avait eu la malheureuse surprise d'y trouver Alexios, assis à sa table, réclamant à manger. Pour les six prochaines années, le médecin n'avait plus dormi une seule nuit chez lui.

Après cette courte entrevue, le deux hommes se mirent donc d'accord sur la seule solution envisageable : brûler le jeune garçon.
Nul ne s'opposa à cette décision. La peur que prodiguait Alexios était partagée par tout le village, qui mobilisa un groupe d'hommes afin d'accomplir cette funeste tâche.

Le jour venu, le docteur monta dans la chambre du jeune garçon, mais ne l'y trouva pas.
Depuis la fenêtre, le légiste put cependant apercevoir que dans la cour de récréation de l'école, au loin, quelqu'un se tenait debout.
Le prêtre demanda au médecin d’y aller en premier pour n'éveiller aucun[e] soupçon. Ainsi, les autres le rejoindraient après.
A mesure que l'homme approchait, la terreur envahissait ses nerfs. Des voix, il entendait des voix. Elles émanaient toutes de la cour de récréation, et chantaient à l’unisson, guidées par celle d'Alexios Rosa.
Tous les enfants de la ville semblaient être là, et chantaient à son rythme.

Le légiste arrivant à proximité de la porte de la cour, les voix commencèrent à s’estomper. Lorsqu'enfin il ouvrit le battant, il vit Alexios, seul, qui riait à  gorge déployée.
Les corps des autres enfants ne furent jamais retrouvés.

Traduction de Kamus

3 commentaires:

  1. Texte assez classique dans sa forme, mais à quel moment il font brûler le garçon ?

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    1. Juste après la dernière phrase j'imagine et durant la première.

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  2. Le texte est bien, l'ambiance peut mettre mal à l'aise

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