Disclaimer

DISCLAIMER

Les contenus proposés sur ce site sont déconseillés aux personnes sensibles et aux mineurs de moins de 12 ans.

Dernières nouvelles

Bonne année 2024 ! Un peu de changement chez nous : notre admin Naveen redevient uniquement référente de l'équipe de traduction, les candidatures sont ouvertes sur notre serveur Discord pour trouver un nouveau binôme à Magnosa !

Vous voulez trouver toutes nos plateformes, ou vous êtes curieux de savoir quels médias parlent de CFTC ? Tout est sur notre Linktree !

Un message pour l'équipe ou l'association ? Consultez notre page Contact !

CFTC recrute de nouveaux Auteurs et lance une équipe Réseaux sociaux, rejoignez-nous sur Discord pour découvrir notre fonctionnement et passer les tests d'entrée !

Casanova

Bon, inutile de tergiverser, entrons dans le vif du sujet dès le début : j'ai toujours eu des problèmes d’érection. J'ai été impuissant depuis ma puberté, ce qui m'a valu de sacrés moments de solitude, surtout lorsque je ramenais des filles à la maison. Généralement, ça se finissait soit en fou rire de ma partenaire, soit en sourire gêné, suivi d'un "c'est pas grave, ça arrive ! ». Ça arrive, oui, mais, pour moi, ça arrive à chaque fois. Et même les petites pilules bleues et autres médicaments étaient inefficaces. C'est pour cette raison que, malgré le nombre de tentatives, j'ai été puceau jusqu'à mes 30 ans. Et encore, j'ai eu beaucoup de chance par rapport à ça. Je m’explique :

Alors que je venais d'entrer dans ma trentième année, je me promenais par un jour ensoleillé dans les rues de ma ville. Jusqu’à ce que j’aperçoive une boutique que je n'avais jamais vue auparavant. Elle devait avoir ouvert très récemment.
C’était une sorte de magasin de vieux objets, un antiquaire. Sur la devanture du magasin, on pouvait voir un panneau :

"Au Bouc Noir : Objets mystiques, porte-bonheurs, voyance, guérisons"

Je suis assez féru d'antiquités, j'aime bien chiner en brocante pour en trouver. Du coup, je suis entré, pour voir s'il y avait des objets intéressants. Le magasin était plein de vieux meubles et d’objets poussiéreux. Quelques babioles en métal, et beaucoup de grimoires sur une étagère derrière le comptoir.
Derrière ce même comptoir, un homme me fixait. Il devait avoir une soixantaine d'années. Il était vêtu d'une vieille chemise blanche et d'un pantalon à bretelles. Ça lui donnait un style d'avant-guerre.

Pendant que j'inspectais les vieux objets qui traînaient dans la poussière, le vieil homme ne me quittait pas du regard. Au bout d'une demi-heure, j'ai fini par me rendre au comptoir, pour lui demander ce qu'il avait en arrière-boutique. Je n'ai même pas eu le temps d'ouvrir la bouche qu'il m'a brandi une fiole sous le nez.

"Cela réglera votre problème d'impuissance. Prenez-le, cadeau de la maison", m’avait-il dit, le sourire aux lèvres.

Putain, comment ce vieux fou l’avait-il deviné ? J'étais sous le choc. Bien sûr, j'ai voulu lui poser plein de questions, mais il m'a vite fait comprendre que l'offre ne durerait pas longtemps. J'ai donc pris la fiole et je suis parti. Après tout, j'étais désespéré.

En rentrant chez moi, j'ai longtemps hésité à boire le contenu de la fiole. Et si c’était du poison ? Je ne pouvais décidément pas boire le contenu d'une fiole donnée par un homme louche dans une boutique toute aussi louche.
Mais un soir, après un énième échec au lit avec une fille qui ne s'est pas gênée pour me faire comprendre que mon impuissance me reléguait au rang de sous-homme, dans un élan de rage, j'ai bu la fiole d'une traite.

Et, miracle, je ne suis pas mort. Et encore plus miraculeux... J'avais une érection qui tenait !

Cette nuit-là, je n'ai pas dormi. Et ma partenaire non plus. Il faut dire que pour une première fois, elle était réussie. Cette fiole avait fait de moi une vraie bête au lit.
Mais c'était trop beau pour que l'histoire s'arrête ici. Certes, cette potion avait sans aucun doute guéri mon impuissance. Je veux dire, ce n’était pas un médicament à prendre avant chaque rapport. C'était complètement guéri ! Je bandais maintenant à volonté, et cette nouvelle capacité avait décuplé ma confiance en moi, si bien que j’enchaînais les conquêtes.

Chaque soir une fille différente. Ça a duré comme ça pendant une petite semaine, c'est ensuite que je me suis aperçu qu'il y avait quelques effets secondaires.
En effet, il semblait que chaque fille avec qui j'avais couché tombait inexorablement folle amoureuse de moi. Attention, j'insiste bien sur le "folle". Ce n’était pas la petite amourette où la fille te lance quelques regards langoureux et te sourit timidement. Elles étaient complètement déchaînées dès qu'elles me voyaient.

Ça m'a posé beaucoup de problèmes, car je n'étais plus tranquille nulle part. À chaque fois que je sortais de chez moi, il y avait toujours une fille qui m'attendait en embuscade pour me sauter dessus. Je me faisais poursuivre dans la rue. Elles inondaient ma messagerie de messages salaces. Elles harcelaient même ma famille et mes amis pour qu'ils révèlent l'endroit où je me trouvais.

C’était devenu ingérable.

C'était forcément de la faute de cette potion, je suis donc retourné à cette fameuse boutique. Et, à ma grande surprise, je n'ai trouvé qu'une boulangerie à l'endroit où elle se trouvait auparavant. En interrogeant le boulanger, il m'a certifié qu'il était installé ici depuis dix ans et qu'il ne savait pas de quelle boutique je parlais. C'était très bizarre, car j'étais certain d'être au bon endroit.

Bref, je devais prendre une décision, car mon quotidien était devenu invivable. Je me suis exilé. J'ai déménagé sans donner d'adresse, et j'ai recommencé ma vie dans une autre ville. Une vie de célibataire endurci. J'étais de retour dans ma vie sans sexe. Je ne pouvais pas risquer de reformer une horde de femmes en furie.

Ça a duré cinq ans. Et il faut dire qu’après y avoir goûté, vivre sans relation sexuelle était une épreuve de tous les jours. J'avais pris un petit boulot dans un restaurant, où je faisais la plonge. C'est là que je l'ai rencontrée. Marion. Elle était magnifique. Rousse, bouclée, avec des petites taches de rousseur qui faisaient tout son charme. J'en étais devenu raide dingue.
Mais, malheureusement pour moi, elle était déjà fiancée. Et elle allait se marier dans quelques mois.

Un soir, alors que je travaillais tard en sa compagnie, je n'ai pas pu résister. Je la désirais ardemment, alors je lui ai fait des avances. Elle les a refusées tout net, bien entendu. Mais je ne sais pas quels démons m'habitaient, c'était sûrement le manque de sexe qui parlait, ou la puissance de la potion qui refaisait surface, mais je ne pouvais plus me contrôler.

Je l'ai attrapée par le bras et je l'ai mise au sol. Elle s'est débattue du mieux qu'elle pouvait, mais j'étais bien plus grand et fort qu'elle. Malgré ça, elle a réussi à attraper une bouteille et à me l'éclater sur la tête. Mais ma frénésie était bien trop importante, et ça a eu pour seule réaction de me faire devenir encore plus violent. Je lui ai attrapé le cou et lui ai violemment tapé la tête contre le sol, pour la calmer un peu.

Ça l'a effectivement calmée, car elle m'a gentiment laissé finir mon affaire. Et, une fois l'adrénaline retombée, j'ai réalisé mon erreur.
J'avais violé une femme. J'avais atteint le point de non-retour. Qu’allais-je faire ?

Après quelques minutes de réflexion, j'en suis venu à la conclusion que je n'avais rien à faire, car l'effet secondaire de ma potion allait maintenant s'enclencher. Elle était maintenant folle amoureuse de moi. Je n'avais qu'à attendre qu'elle se réveille pour que nous puissions vivre une vie heureuse ensemble. Au diable son fiancé !

Mais elle ne s'est pas réveillée. Je l'avais frappée trop fort. C'est en voyant la flaque de sang couler derrière sa tête que je l'ai compris : elle était morte. J'étais passé de violeur à meurtrier en une poignée de secondes. J'étais désemparé.
Heureusement que personne n'était sur les lieux quand ça s'est passé, et que le restaurant n'ouvrait que dans quelques heures. Cela me laissait le temps de masquer mon crime.
J'ai chargé le corps de cette pauvre fille dans mon coffre, et je l'ai jeté dans la rivière. Une fois ceci fait, je suis rentré chez moi.

Vous savez, cette histoire m'a fait comprendre que l'on est jamais satisfait de la vie qu'on a. Ça fait maintenant quelques semaines que j'ai violé et tué Marion, et je regrette chaque jour ma vie d'avant ; calme, certes sans sexe, mais tranquille. Une vie normale.

Quand je sens cette odeur de moisi et de corps en décomposition qui vient de ma cave, je me dis que je n'aurais jamais dû entrer dans cette boutique. Quand j'entends chaque nuit Marion m'appeler par mon prénom et me crier son amour depuis la cave, de ses lèvres décomposées et remplies d'asticots, je me dis que ma vie d'avant était vraiment géniale par rapport à mon quotidien actuel.

Je regrette vraiment ma vie de puceau.

Texte de Kamus

16 commentaires:

  1. Très sympa, et cette mystérieuse boutique "Au Bouc Noir" qui se volatilise pour se téléporter dans la ville d'une prochaine victime l'est encore plus !

    RépondreSupprimer
  2. Ça me fait penser à un épisode des contes de la crypte : un amour éternel très ressemblant l'histoire mais sinon elle est sympa .

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai pensé exactement à la même chose ^^

      Supprimer
  3. Pourquoi cette fameuse boutique " au bouc noir " ressort dans plusieur creepypasta du site ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. 3 Creepypasta pour être exacte, c'est une Trilogie créer par Kamus

      Supprimer
    2. Ce ne sont pas des pasta,le necromonial n'a jamais été et ne sera jamais un site de creepypasta.

      Supprimer
    3. Alors c'est quoi ? Celles du Nécronomorial sont beaucoup plus flippantes que les creepypastas ordinaires...

      Supprimer
  4. Ouais mais il la jette dans la rivière. Comment a-t elle fini dans la cave?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ben elle est sortie et elle l'a retrouvé

      Supprimer
    2. Ouais elle se baladait oklm dans la rue, elle demandait aux passants s'ils savaient où il habitait. Jusqu'à ce que quelqu'un la renseigne, wesh merci, tiens prend deux ou trois asticots pour te remercier.
      Ensuite, elle a toqué à la porte, personne, hop je me téléporte dans la cave. Pourquoi pas dans le salon tant qu'à faire ? Yo cousin, je voulais pas déranger non plus.

      Supprimer
  5. Si Kamus voit mon message: certains disent que c'est une trilogie mais s'il te plait tu pourrai en faire d'autre dans se genre? C'est vraiment excellent! Ta du talent

    RépondreSupprimer
  6. La chute est excellente !

    RépondreSupprimer
  7. Le truc de la boutique est dans la pasta du mec qui avait un cancer du bide cool le ptit clein d oeil

    RépondreSupprimer
  8. Oh la vache c'est rempli de clichés nauséabonds ! Bon déjà le mythe de la fille qui se moque de l'impuissance d'un gars, ça n'arrive quasiment jamais, c'est un fantasme de masculinistes qui se la jouent fragiles en mode "bouh les filles c'est méchant !". Mais le vrai problème ici est l'utilisation du viol. C'est un sujet sérieux, grave même, et surtout d'actualité dans le sens où de plus en plus de gens dénoncent la culture du viol. Donc quand le perso principal se trouve des excuses en mode "j'ai pas pu me contrôler", c'est non. Et le fait qu'il y ai le coup de la potion ne change pas le côté déplacé de la chose, car c'est un argument réellement utilisé par des violeurs, et genre souvent ! Bref, on sent bien le mâle phalocentré pour le coup

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ok féministe parano. J'espère quand même que c'est un troll.

      Supprimer