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Spotlight : Une histoire d'estomac

À celui qui trouvera cette lettre, lisez-la avec attention. Que mon histoire serve d'exemple à tous ceux qui seraient tentés de jouer avec des forces qui les dépassent. Racontez-la à qui veut bien l'entendre, car ce qui m'est arrivé ne devrait plus jamais arriver à quelqu'un d'autre.

Tout a commencé il y a un an. Lorsqu'un après-midi, pendant un dîner chez ma famille, j'ai ressenti une forte douleur au niveau du ventre. Je me plaignais depuis quelques temps de douleurs à cet endroit, mais c’était la première fois qu'elle était aussi intense. Mon frère m'a donc amené aux urgences. Après quelques analyses et quelques jours d'hospitalisation, le verdict est tombé : j'étais atteint d'un cancer de l'estomac. Celui-ci a été découvert bien trop tard. Les chances de guérisons existaient, mais elles étaient très faibles.

Ça a été un choc terrible pour moi. J’étais jeune, j'avais plein de projets pour l'avenir. J'en ai fait une dépression. Je ne suis pas sorti de chez moi pendant plusieurs semaines, m'apitoyant sur mon sort. J'avais commencé une chimiothérapie, sans trop d’espoir.

Mais rien ne fonctionnait, mon état ne cessait de se dégrader. Il fallait bien l'accepter : j'allais mourir. Il fallait que je mette de l'ordre dans ma vie, que je fasse mes adieux à ma famille, à mes amis.
Pourtant, sur le chemin de l’hôpital, il y avait une boutique qui avait ouvert depuis peu, et qui m'intriguait. C’était une sorte de magasin de vieux objets, un antiquaire. Sur la devanture du magasin, on pouvait y voir un panneau :

"Au Bouc noir : Objets mystiques, porte-bonheurs, voyance, guérisons"

D'habitude, je ne crois pas à ces choses là. Si ça marchait, ça se saurait, et il y aurait foule dans le magasin. Mais je pouvais voir à travers la vitre que c’était vide à l’intérieur. Maudit soit ma curiosité, car je suis rentré. Le magasin était plein de vieux meubles et objets poussiéreux. Quelques babioles en métal, et beaucoup de grimoires sur une étagère derrière le comptoir.

Derrière ce même comptoir, un homme me fixait.  Il devait avoir une soixantaine d'années. Il était vêtu d'une vieille chemise blanche et d'un pantalon à bretelles. Cela lui donnait un style d'avant-guerre. Puisque j’étais rentré, autant lui demander des informations à propos de ces "guérisons", comme était inscrit sur le magasin. C’était plus par curiosité que par intérêt, cela dit.

Avant que je puisse ouvrir la bouche, celui ci m'a devancé en disant qu'il avait ce qu'il faut pour traiter n'importe quelle maladie... et même les cancers. J’étais perplexe. Était-ce une simple déduction de sa part, ou savait-il vraiment pour ma maladie ?

Voyant mon air surpris, il m'a souri, et s'est retourné pour attraper un grimoire poussiéreux sur l’étagère. Il l'a posé sur le comptoir, avant de souffler dessus, révélant un large pentagramme sur la couverture. Il m'a indiqué qu’à l’intérieur se trouvait le rituel qui me ferait guérir, à 100%. Et, vu que j’étais mourant, il acceptait de me le prêter gracieusement. Il me suffisait de le rapporter une fois guéri.

J'ai accepté. Après tout, un livre n'a jamais fait de mal à personne. Je suis rentré chez moi, impatient de lire ce fameux rituel. Je me suis installé dans le salon, et j'ai ouvert le vieux grimoire. Il y avait de tout : comment rendre une femme folle de vous. Comment jeter le mauvais œil sur quelqu'un. Comment devenir riche. Et ce qui m’intéressait : Comment guérir n'importe quelle maladie. Au point où j'en étais, autant tenter ma chance. Ça ne mange pas de pain, je me disais alors.

Le rituel n’était pas compliqué en lui-même, c’était plus la recherche d’ingrédients qui était difficile : un morceau d’écorce d’érable centenaire, une patte de lapin, des poils de chat noir, entre autres. Pour les poils de chat noir, j'en avais justement chez moi. Ce foutu chat allait enfin me servir à quelque chose. En quelques jours, j'avais réuni tous les ingrédients, et j'ai pu accomplir le rituel.

Il ne me fallait plus qu'attendre. Même si tout cela était fou, c’était ma dernière chance, alors je me forçais de plus en plus à y croire. C’était ça ou la mort.

Le lendemain, je me suis levé comme d'habitude. Mais quelque chose avait disparu : la douleur. Mon ventre ne me faisait plus souffrir. Mon énergie était revenue. Je n'en croyais pas mes yeux.

J'ai foncé à l’hôpital pour faire des analyses. Même les médecins étaient perplexes : les tumeurs n’étaient plus là. Et même mon diabète s’était envolé. Un vrai miracle ! Les docteurs m'ont demandé de faire plus d'examens pour qu'ils puissent voir ce qui m'avait guéri aussi vite, mais j'ai refusé. Je ferais leurs examens plus tard, car je voulais profiter de la nouvelle chance qui m'avait été donnée de suite. Je voulais savourer chaque instant sans la maladie.

Pendant les jours qui ont suivi, j'avais enfin repris goût à la vie. J’étais sorti m'amuser avec mes amis, j'avais annoncé la bonne nouvelle à ma famille. J'avais même récupéré l'appétit ! Avec un cancer à l'estomac, vous ne pouvez pas manger ce que vous voulez, sous peine de vomissements. Et la douleur vous empêche de vous nourrir la plupart du temps. Mais là, je mangeais comme un ogre ! J'avais fait en une semaine tous les fastfoods de la ville, et à chaque fois le plus grand menu. Même mes amis restaient bouche bée devant mon appétit féroce.

Et c'est là que ça a commencé à devenir inquiétant. Même les menus XXL des restaurants ne me contentaient plus. Après avoir avalé 5 Big Mac, j'avais toujours autant faim. J’étais devenu un gouffre sans fond.  Plus aucun ami ne m'invitait au restaurant, sous peine de me voir engloutir 1/10 de son salaire en nourriture. Quand j'allais faire les courses, je prenais des dizaines de kilos de viande rouge. Ce n’était plus vivable, et je commençais à manquer de moyens.
Je suis retourné faire des examens à l’hôpital, mais aucun médecin n'a pu trouver quel était mon mal. Ils étaient aussi surpris que moi par mon appétit d'ogre, surtout que je ne grossissais pas d'un gramme.

J'ai fini par vendre ma voiture pour me payer ma nourriture. J’engloutissais toujours plus de viande chaque jour. Certaines fois, je ne prenais même plus la peine de la cuisiner : je la mangeais crue, à pleine dents. Ce que j’étais devenu me dégoûtait.

J'ai fini par comprendre que c’était à cause du rituel que tout cela arrivait. Il avait certes guéri mon cancer mais c’était sûrement un effet secondaire. Le grimoire n'indiquait rien sur le sujet, seuls les rituels étaient indiqués. Je suis retourné au magasin, et c'est très cliché, mais il n’était plus là. À la place se trouvait un fleuriste. Je suis rentré à l’intérieur pour lui demander ce qu’était devenu l'antiquaire, mais elle m'a répondu qu'il n'y avait jamais eu d’antiquaire ici. Elle avait racheté le local, qui était vide depuis des mois.

Je faisais mes recherche sur internet aussi, mais je n’étais pas vraiment doué avec les ordinateurs, je n'avais rien trouvé. J'en avais parlé à mon frère, qui, lui, s'y connaît, pour faire des recherches. Je lui ai parlé du rituel, du magasin, de la guérison spontanée. Je lui ai demandé de trouver un moyen de stopper cette faim insatiable.

Après avoir épuisé toutes mes ressources financières, je n'avais plus que quelques jours de nourritures dans le frigo. C’était tout ce qui me restait. Alors j'ai essayé de me restreindre. D’arrêter de manger et de faire durer ces provisions... Mais je n'aurais jamais dû faire ça. Je faisais des crises de rage terribles. Mon ventre gargouillait comme jamais. Il fallait que je mange... et c'est là que j'ai dépassé les limites. Mon chat, qui n'avait plus de nourriture depuis la veille, n’arrêtait pas de miauler. Quand j'ai posé mes yeux sur lui, l'eau m'est montée à la bouche. Je me suis approché, l'ai pris dans mes bras, lui ai fait un dernier câlin, avant de lui tordre le coup d'un mouvement sec.

Je l'ai dévoré. Je l'ai dévoré sans remords. J'éprouvais même du plaisir pendant que je déchirais sa chair et buvais son sang. J'avais franchi un palier dangereux. J'ai jeté sa carcasse au loin et me suis effondré sur mon lit, repensant à mes actes. Il me fallait de l'aide, en vitesse. Je devenais un monstre répugnant. Je voulais appeler ma famille à l'aide, appeler mon médecin, mais quelque chose m'en a dissuadé.

En regardant par ma fenêtre, je pouvais apercevoir le parc. Et en regardant les gens passer, surtout les enfants, je salivais... et ça me terrifiait. Je savais que si quelqu'un venait chez moi, je n'allais pas résister à la tentation d'en faire un festin. La faim me faisais devenir fou. Plus d'une fois j'ai été tenté de sortir la nuit et d'enlever un passant pour pouvoir goûter sa chair si tendre. Plus d'une fois j'ai été tenté d'attendre que le fils du voisin rentre de l’école pour l'attirer chez moi et boire son sang.

Je ne voulais pas devenir un meurtrier, alors il ne me restait plus qu'une seule chose à faire. J'ai brûlé le grimoire tout a l'heure. Et j'ai accroché la corde au plafond.

Ceci est mon testament. À vous qui lirez cette lettre, méfiez-vous des solutions miracles que vous proposent des inconnus. Et dites à ma famille et à mes amis que je les aimais, mais que je n'avais pas le choix.

Puisse Dieu me pardonner et m’accueillir dans son royaume.

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Voici la lettre qu'a laissée mon frère avant de se suicider par pendaison. Comme il l'avait demandé, je vous partage son histoire, mais je vais ajouter quelques éléments. Avant de mourir, il m'avait demandé de faire des recherches sur le mal qui le rongeait. J'ai pu trouver des informations sur le fameux rituel, et quel était son but réel.

Ce rituel date de l’époque des templiers. En effet, certains templiers vénéraient Baphomet, une des représentations de Satan. Ils avaient amené leur culte jusqu'au Moyen-Orient, où ils étaient partis en croisade afin de prendre Jérusalem. Là-bas, ils avaient perverti une ancienne coutume de guérison pour en faire le rituel que vous connaissez aujourd'hui. Il avait pour but de soigner rapidement les chevaliers blessés pour qu’ils puissent reprendre le combat sans attendre.

Ainsi, les templiers blessés pouvaient repartir au combat après chaque rituel. Mais, après cela, ils étaient pris d'une faim insatiable. Si bien qu'ils commençaient à s’entredévorer. Certains finissaient par être exécutés par leurs congénères, et d'autres se suicidaient, craignant de blesser quelqu'un.

Et c'est là qu’a commencé à apparaître ce que les locaux appelaient le H’awouahoua. Cette entité rodait la nuit et dévorait les gens. Mais sa préférence allait aux enfants. Il se cachait sous leur lit, attendait qu'ils aillent se coucher et les dévorait lentement pendant la nuit.

Ils ont fini par découvrir que le rituel n’était complet que quand la personne se suicidait, les faisant renoncer au paradis et devenir des H’awouahoua. Je pense que c'était le but réel de ces adorateurs de Satan. Et que mon frère est tombé dans le piège qu'ils lui ont tendu.

Mais le nom de H’awouahoua ne vous dit sûrement rien si vous n’êtes pas originaire du Moyen-Orient. Il a beaucoup de noms à travers le monde : le Boogeyman en Angleterre, le Bicho-Papao au Portugal, et, en France, on a un nom pour lui également : le Croque-mitaine.

Mon frère, en se suicidant, a donc achevé le rituel et est devenu un croque-mitaine. Ce qui pourrait expliquer la disparition de certains enfants dans la ville depuis la mort de celui-ci.

Je cherche activement à libérer mon frère de son tourment. Si vous avez des infos, ou apercevez la fameuse boutique, n’hésitez pas à me contacter. Pour les autres : faites attention, car la nuit est devenue dangereuse : il rôde toujours.

Texte de Kamus

8 commentaires:

  1. Toujours aussi nostalgique de redécouvrir ces anciens texte, j'ai encore une fois adoré

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    1. J'adore lire ce genre de textes sa meme pas de sens !

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  2. Elle aurait dû trouver une solution avant de bouffer le chat ! Je lis cette histoire dans mon lit à côté de mon chat ça me dégoûte encore plus du coup😢😢😢😢

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  3. C'est casse-couille ! Dans une histoire, quand il y a un animal qui prend cher, c'est toujours un chat ! Pauvre bêtes ! Foutez leurs la paix à ces animaux, ils ne vous ont rien fait !

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  4. j'en suis encor au chat moi putain le pauvre moi dec l'idée de le manger m'aurait traversée l'esprit je l'aurait caresser puis je me saurais suicider plus tot crever que faucher sa pauvre vie

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  5. sinon g grv kifer une fois de plus merci Kamus

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